Actualités of Tuesday, 12 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : ‘Nous sommes les spectateurs passifs d'un drame’

Nous avons oublié le goût de la révolte engagée par nos pères Nous avons oublié le goût de la révolte engagée par nos pères

"Le Sommeil des Libres": le but d’interminables posts sur ma page, le but.
Nous sommes des millions de camerounais, plus de 30 millions, une foule muette, ballotée par les vents de l'histoire. Nous rêvons de liberté,de paix, d’unité et d’égalité devant nos lois, mais nos rêves se noient dans un océan d'indifférence.

Nous regardons, impuissants, les marionnettistes tirer les ficelles de nos existences, façonnant nos destins à leur guise depuis 42 ans+22, soit 108 ans oooh que dis je? 140 ans.

Nous sommes les spectateurs passifs d'un drame qui se joue sous nos yeux. Nous nous contentons de murmurer nos désaccords, de soupirer face à l'injustice, de nous lamenter sur notre sort. Mais nos plaintes se perdent dans le brouhaha du monde, comme des échos insignifiants car la traîtrise, la méchanceté et le déshonneur nous tiennent captif de l’irrationnel.

Nous avons oublié le goût de la révolte engagée par nos pères OUM, KINGUÈ,OUANDIÉ, MOUMIÉ, AFANA etc, la force de l'union. Nous avons laissé la peur nous paralyser, le doute nous consumer. Nous nous sommes divisés, fragmentés, incapables de parler d'une seule voix mais chantons les louanges du bourreau connu.

Nous avons cédé du terrain, un peu chaque jour, jusqu'à ne plus reconnaître notre propre reflet dans le miroir.

Nous sommes les esclaves de nos propres illusions, les architectes de notre servitude. Nous avons délégué notre pouvoir à ceux qui nous promettent un avenir meilleur, sans jamais exiger de comptes. Nous avons accepté les miettes qu'ils nous jetaient, croyant naïvement que cela suffirait à nous rassasier et le jeux nous conforte.

Et pourtant, au fond de nous, un cri de révolte gronde. Une flamme de rébellion vacille, prête à s'enflammer à tout moment . Mais tant que nous resterons divisés, tant que nous aurons peur de nous lever, cette flamme s'éteindra.
Regardez autour de vous. Nos enfants grandissent dans un monde où la liberté est un mot vide de sens, où l'injustice est la norme. Quel héritage leur laisserons-nous ? Celui d'une génération de lâches, de conformistes, d'indifférents ?
Il est temps de nous réveiller, de sortir de notre torpeur. Il est temps de reprendre notre destin en main, de nous battre pour ce qui nous est cher, notre souveraineté et notre indépendance nationale. Il est temps de nous unir, de parler d'une seule voix, de faire entendre notre colère, notre espoir, notre désir de vivre libres.

Mais souvenez-vous, la liberté ne se donne pas, elle se conquiert et s’arrache. Elle exige de nous courage, détermination, sacrifice. Elle exige que nous nous levions, que nous nous battions, que nous nous unissions.
Le temps presse. Chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de nos idéaux. Ne laissons pas l'histoire nous juger comme une génération perdue, que notre mission soit accomplie comme nous le dit Franz Fanon.
Michel NGATCHOU