Dans une intervention qui a rapidement fait réagir le monde politique camerounais, Mathias Eric Owona Nguini, universitaire proche du régime de Yaoundé, a jeté un pavé dans la mare en affirmant l'existence de liens étroits entre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto et la Brigade Anti-Sardinards (BAS).

Invité sur le plateau de Bnews 1, dans l'émission « Obama Time », Owona Nguini a maintenu avec force sa position malgré les démentis répétés des responsables du MRC. Le politologue a livré une analyse détaillée qui, selon lui, témoigne d'une relation transactionnelle entre ces deux entités.

Face aux interrogations sur l'absence de preuves formelles, Owona Nguini a défendu sa méthode d'analyse. « L'observation politique et l'observation politologique se font à partir de l'observation sensible », a-t-il déclaré, avant de détailler ce qu'il présente comme des indices révélateurs de cette collaboration.

L'universitaire a notamment souligné la présence récurrente de membres de la BAS lors des déplacements de Maurice Kamto à l'étranger. « Chaque fois que monsieur Kamto est allé à l'extérieur, parmi les gens qui l'accueillent, il y a toujours des gens de la BAS. Parmi ceux qui assurent sa sécurité, il y a toujours des gens de la BAS », a-t-il affirmé.

Ces déclarations interviennent dans un contexte politique camerounais déjà tendu, où les accusations et contre-accusations sont monnaie courante. La publication de ces propos sur Lebledparle.com a rapidement alimenté les débats sur les réseaux sociaux et dans les cercles politiques.

Malgré la fermeté de son discours, Owona Nguini n'a pas produit de preuves tangibles étayant ses accusations. Le MRC, par la voix de ses responsables, continue de nier toute relation avec la BAS, qualifiant ces allégations de pure construction politique.

Cette intervention d'Owona Nguini illustre une nouvelle fois la complexité du paysage politique camerounais, où les alliances et les rivalités se construisent et se déconstruisent dans un contexte de forte tension.