Au regard de la situation ambiante, il est plus que jamais urgent de changer de gouvernement pour sonner le glas de l'inertie, et surtout éteindre les velléités de déstabilisation.
Les Camerounais sont confrontés ces derniers temps à de graves coupures d'eau et d'électricité qui concernent à la fois le Réseau Interconnecté Sud (RIS) et le Réseau Interconnecté Nord (RIN). Pour expliquer l'absence d'eau dans les robinets, alors même que de nombreux projets sont annoncés, la Camwater, la société nationale chargée de la distribution de l'eau au Cameroun évoque des dysfonctionnements structurels, la démographie galopante de la ville, l'étiage sévère et les casses, fuites et vols de réseaux causés par des brigands...ou les coupures d'électricité intempestives de la société qui fournit l'électricité. Les espoirs placés sur le Projet d'approvisionnement en eau de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga censé pouvoir injecter, un peu plus de 315.000m3/jour dans la ville de Yaoundé, pour un coût de 399 milliards de nos francs, n'ont pas suffi à pallier l'équation des coupures intempestives sur le réseau. Malgré les potentialités du pays, le Cameroun reste toujours à la traîne en ce qui concerne le service public de l'eau, au point où l'on estime que jamais un ministre en charge des questions de l'eau n'aura cristallisé autant de polémiques sur sa gouvernance.
Quant au secteur de l'électricité, dans un contexte où les attentes sont tournées vers les grands projets en cours de construction
(Lom Pangar, Memve'ele et Mekin) dont la vocation est d'accroître l'offre en énergie électrique dans notre pays, le barrage de Lom Pangar a apporté 450 GWH supplémentaires en 2016 dans le RIS, suite à sa mise en eau partielle en septembre 2015. Mais cela ne semble pas suffire pour régler tous les problèmes. Quand ce n'est pas la crise hydraulique qui est évoquée pour expliquer les coupures d'électricité, c'est le réseau de transport et distribution qui est mis en cause. Depuis des années, le gouvernement annonce même la mise sur pied d'un plan d'amélioration de l'offre énergétique doté d'une enveloppe de 540 milliards de Fcfa. Pour Gaston Eloundou Essomba, il s'agit d'un processus à long terme. Le membre du gouvernement a même annoncé des mesures à moyen terme à savoir la construction de nouvelles lignes de transport sur le réseau électrique national, le remplacement des 15 machines à l'arrêt à Diam-boutou, région du Nord, la multiplication des postes sources dans les quartiers, le remplacement de plus de 50 mille poteaux en bois en poteaux bétons, l'acquisition bientôt par la Sonatrel de Il nouveaux transformateurs, la construction des mini barrages, l'abattage des arbres qui pourraient endommager les poteaux par la Sonatrel. Pour davantage enfumer les Camerounais, le ministre Gaston Eloundou Essomba déclare que le gouvernement est engagé dans un processus qui consiste à produire 100 mégawatts chaque année en vue d'un réseau électrique stable. « Les délestages deviendront une excep-tion» , a-t-il relevé. Malgré ces paroles flatteuses, plusieurs griefs plombent toujours la stabilité du réseau. Désorientant les ménages, Gaston Eloundou Essomba s'ébroue à trouver à chaque occasion les causes des délestages.
Ces derniers temps, l'ancien directeur general de la Scdp accuse la chute des poteaux en bois, les feux de brousse, la faible pluviométrie dans la partie Nord, la forte croissance démographique, les actes de vandalisme sur le ré-seau, la surcharge ou la vétusté de certains équipements. Entre temps, et il faut avouer, depuis des années déjà, la situation s'est détériorée considérablement du fait du manque de suivi de la tutelle, l'absence des réunions stratégiques du comité de veille au ministère de l'Eau et de l'Énergie (Minee) et surtout au niveau de la production. Sur ce dernier point, beaucoup d'experts rencontres font état d'un retard dans la livraison des barrages dont les travaux sont achevés depuis 2018. D'autres avis évoquent l'absence de leadership, mieux l'incompétence notoire du ministre Eloundou Essomba Au niveau du transport de : l'électricité, rapportent nos sources, tous les projets initiés par son prédécesseur piétinent.
Pourtant certains avaient déjà des financements notamment la Banque mondiale. la Banque africaine de développement (Bad)
Eximbank Inde, Eximbank Chine, Deutchbank Espagne, etc, indique-t-on. Conséquence, dans la plupart des régions du Cameroun, les délestages sont devenues monnaie courante. La vie des ménages, les services et les activités en entreprise prennent un coup.
Le manque à gagner devient énorme sur les plans commercial, scolaire et de la production industrielle, car l'énergie électrique rythme la vie des populations tant en milieu urbain qu'en zone rurale. Le rationnement imposé ces derniers jours n'a fait que confirmer le mal.