L’arrondissement du Mayo Moskota dans le Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord, est encore sous le choc. Un attentat terroriste a été perpétré hier lundi à l’entrée d’une mosquée dans la ville de Nguetchewe, faisant cinq morts dont 4 fidèles qui se trouvaient dans le lieu de prière et le kamikaze qui a détonné sa charge explosive. L’attaque a aussi fait une demi-dizaine de blessés.
Le Jour, dans son numéro de ce mardi 19 janvier 2016, donne les détails sur les circonstances de l’acte odieux perpétré par les terroristes de Boko Haram. Dans son récit, notre confrère écrit : « Il est près de 5h du matin (lundi 18 janvier Ndlr) dans ce village situé à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Nigeria. Des membres du comité local de vigilance veillent. Deux d'entre eux aperçoivent deux silhouettes qui proviennent de Goldavi, un village de l'arrondissement du Mayo Moskota. Les intrus paraissent suspects. Les vigiles les interpellent en fulfulde».
Les deux individus refusent de s’arrêter comme le leur demandent les vigiles. «Les deux ombres se mettent à courir vers le village et les habitations. Les membres du comité de vigilance à leurs trousses crient pour alerter les villageois. ‘‘Sortez des maisons’’, demandent-ils. Les habitants se précipitent hors des maisons. Parmi eux, d'autres vigiles. Les deux intrus se séparent. L'un se dirige droit au quartier Adji. L'autre se fond dans un bois. Le premier arrive à proximité de la mosquée ».
Dans la mosquée, se trouvent des fidèles. Le kamikaze « fonce sur eux et active la charge explosive qu’il portait sur lui (…) Il tue sur le champ quatre personnes et en blesse grièvement trois autres aux jambes. Une battue est organisée pour retrouver le deuxième intrus. La poursuite s’écourte non loin du village où personne en dehors des Boko Haram qui ont planté un tapis de mines entre la frontière et Goldavi n'ose s'y aventurer. Pas même les militaires du 42ème bataillon d'infanterie motorisée qui ont un poste avancé à Nguetchewe», raconte Le Jour.
Jean-Marie Nkoussa