Actualités of Monday, 22 July 2024

Source: CNA

Cameroun : Tik Tok va supprimer les contenus qui dérangent le régime de Biya

En juin 2024, les deux parties se sont mises d'accord sur un protocole d'accord En juin 2024, les deux parties se sont mises d'accord sur un protocole d'accord

Si un utilisateur de Tiktok ne voit pas son contenu sur son compte officiel après l'avoir téléchargé, c'est qu'il a été retiré par Tiktok.

Les responsables de Tiktok Afrique de l'Ouest et du Centre ont promis au Conseil national de la communication du Cameroun que la plateforme se pencherait sur les contenus qui violent les règles, les appels à la violence et les fausses nouvelles, entre autres.

En juin 2024, les deux parties se sont mises d'accord sur un protocole d'accord et ont promis d'écrire le papier lorsque l'équipe juridique de Tiktok aura fait son travail.

Selon le président du Conseil national de la communication, Joe Chebonkeng, ces mesures sont essentielles pour le Cameroun, qui se prépare aux élections de 2025.

La délégation de Tiktok a promis de se pencher sur de telles violations, affirmant que les contenus réglés par le Conseil national de la communication seraient examinés en priorité.

La liberté d'expression dans la boue ?

Dans le sillage de la crise anglophone qui a débuté en 2016 et s'est rapidement transformée en conflit armé, Facebook a été invité au Cameroun et depuis lors, il y a eu une surveillance massive des comptes et la suppression de certains d'entre eux. Les utilisateurs de Facebook se sont plaints que l'entreprise était forcée par le gouvernement camerounais, se rangeant ainsi du côté de la dictature.

La Cameroon News Agency, par exemple, a été avertie à plusieurs reprises et sa page officielle a été placée en alerte rouge pour être supprimée. De nombreux contenus sur le conflit ont été supprimés par Facebook, tandis que d'autres ont été inutilement signalés.

Les Camerounais sont inquiets : Tiktok fera-t-il le même travail que Facebook ?

Il convient toutefois de noter que tous les utilisateurs de Facebook et de Tiktok ne respectent pas les politiques, d'où la nécessité de les vérifier, mais ces mesures ne devraient en aucun cas porter atteinte à la liberté de parole et d'expression. D'aucuns craignent que ceux qui promeuvent des discours politiques ne soient mis sur écoute.