Depuis le 27 avril dernier, après 19 ans de service, l'homme qui se croyait tout puissant, intouchable et qui avait oublié qu'il n'était qu'un employé, a été prié de libérer le bureau, la maison et le véhicule de fonction.

Le calvaire de Muller Stéphane commence, il y a quelques années. Le fondateur de la société FIPCAM, le multimilliardaire italien, Maurizio Bruno, confie à Muller Stéphane, la construction d'un mur de sécurité autour d'une superficie de 23 hectares abritant les installations de FIPCAM et l'extension de son usine de Mfou à proximité de Yaoundé et la construction d'une nouvelle usine et quelques résidences à Madouma dans la région de l'Est. Les équipes chargées des différents travaux s'activent mais un chef d'équipe dit constater des irrégularités dans les achats des matériaux de construction. Un rapport détaillé est envoyé au fondateur. Une enquête interne est ouverte et les faits sont établis après moult vérifications par les experts venus de Mondovi en Italie.

Présumé accusé de surfacturation sur les prix des matériaux de construction ( ciment, sable, parpaings, fers, tuyauterie, tôles, etc). Muller Stéphane sera une première fois limogé du poste de directeur général, pour se voir attribuer un poste inférieur de chef de site adjoint, l'équivalent de chef d'agence adjoint, de la scierie FIPCAM de Madouma. Quelques mois plutard, le propriétaire de FIPCAM sera informé d'un trafic de bois local et de crocodiles au sein de son entreprise. En effet, Didier Mebara, chef construction et membre du staff de la scierie de Madouma, va laisser fuiter des informations selon lesquelles, certaines recettes de la vente du bois local ne seraient ni déclarées ni reversées dans les caisses de l'entreprise. Il est également reproché à Muller Stéphane d'être à l'origine de l'image malpropre que renvoie désormais FIPCAM aux yeux de ses clients, de la communauté nationale et internationale. Avec entre autres sujets, la mort tragique de l'employé Ali, écrasé par une bille de bois à l'intérieur de l'usine FIPCAM, révélant ainsi au grand jour, la non application des règles de sécurité au travail, ses mauvaises relations avec les employés et les délégués du personnel, ses absences répétées lors des réunions organisées par le premier ministre, chef du gouvernement, au sujet du conflit opposant le défunt chef traditionnel de la communauté Nkolnguet associé aux ex-employés contre FIPCAM. Muller Stéphane va demander pardon au fondateur de FIPCAM. Rien n'y fait, le propriétaire de l'entreprise rejette les excuses de l'ancien locataire du bureau vitré. Finalement, en date du 27 avril 2023, Muller Stéphane a été prié de libérer le bureau, la maison et le véhicule de fonction. Un tee-shirt de la fête du travail lui a été envoyé en signe d'aurevoir par le personnel mais il a refusé ledit tee-shirt. L'homme est bloqué au Cameroun pour l'instant. les ex-employés de l'entreprise FIPCAM ayant immédiatement exhumés un dossier le compromettant et pris attache avec les autorités compétentes pour l'empêcher de quitter définitivement le pays, afin qu'il réponde enfin aux multiples plaintes introduites en son encontre. Selon certaines sources crédibles, le propriétaire de FIPCAM pourrait également s'attaquer à ceux qui l'ont trompé qu'ils avaient des relations au sein de la haute administration camerounaise au point de lui promettre qu'il suffisait de quelques enveloppe d'argent pour étouffer les dossiers d'enquêtes ouvertes par le contrôle supérieur de l'État (Consupe), la commission nationale anti-corruption (Conac) et la direction générale des impôts (DGI), mais aucune affaire n'a réussi à être étouffée. Les enquêtes suivent leur cours normal mais l'argent est sorti de la caisse de FIPCAM en grande quantité. Au point où, certains complices de Muller Stéphane se sont retrouvés avec des maisons et des établissements commerciaux construits à Mfou et Yaoundé. Pour le personnel en poste, les ex-employés et les populations locales, le licenciement de Muller Stéphane a provoqué une immense joie mais plusieurs sources affirment que ce n'est qu'une bataille de gagné. " le fondateur de FIPCAM, Maurizio Bruno doit aussi faire la lumière sur les allégations de culture de chanvre à madouma, impliquant un expatrié" dévoile Esther Félicité Andomozo'o, ex-proche collaboratrice de l'expatrié en question. "Une note d'information est en préparation à l'effet de communiquer au propriétaire de l'entreprise FIPCAM, les noms de toutes les personnes impliquées dans ce vaste détournement de fonds.Même si le personnel ne comprends pas pourquoi, à peine un nouveau responsable est nommé à la tête de FIPCAM, que ce dernier soit suspendu de signature, au profit du directeur administratif et financier qui est membre de l'ancienne équipe à Muller Stéphane. Dans une grande entreprise, un directeur général ne peut pas effectuer des sorties d'argent sans le concours du responsable financier ", renchérit Esther Félicité Andomozo'o. Avant son arrivée à FIPCAM au Cameroun, Muller Stéphane a exercé comme mécanicien-entretien à la clinique Traumatologie de Nancy et Opérateur surveillance chez AGS Protection à Cannes, en France.