Dans la nuit du 7 au 8 décembre 2024, la Compagnie de Gendarmerie d’Eséka, avec le renfort du Peloton 124, a mené une opération coup de poing contre un réseau de trafiquants de stupéfiants. Cette intervention ciblée, réalisée au quartier Gompe 1 dans la ville d’Eséka, a conduit à l’arrestation de six individus, dont une femme, âgés de 29 à 42 ans.

Une opération fructueuse

L’exploitation des suspects a permis de révéler l’existence d’un vaste champ de cannabis soigneusement dissimulé dans une bananeraie au village Ndjock. La perquisition des domiciles des interpellés a également mené à la saisie d’une quantité significative de cannabis, confirmant l’ampleur des activités de ce réseau criminel.

Les six trafiquants sont actuellement en garde à vue à la Compagnie de Gendarmerie d’Eséka, où une enquête approfondie est en cours pour démanteler l’ensemble de la chaîne impliquée dans cette activité illicite.

Une lutte acharnée contre le trafic

Le Commandant de la Compagnie de Gendarmerie d’Eséka, fermement déterminé à endiguer le trafic de stupéfiants dans sa circonscription, a renouvelé son appel à la collaboration des populations locales. « La lutte contre les stupéfiants est une priorité collective. La vigilance et la dénonciation de comportements suspects sont essentielles pour préserver la sécurité dans nos communautés », a-t-il déclaré.

Le cannabis, une drogue omniprésente au Cameroun

Selon une étude du Centre de Recherches et d’Études en Économie et Sondage (CRETES), le cannabis, localement appelé « banga » ou chanvre indien, est la drogue la plus consommée au Cameroun. Sa prévalence s’explique en partie par la production locale, répandue dans plusieurs régions du pays.

Les producteurs cultivent le cannabis à petite échelle, souvent dissimulé dans des plantations de cacao, de café ou d’autres cultures vivrières comme le maïs, les tomates ou les patates. Parfois, ces plantations sont cachées dans des concessions isolées, voire dans des chambres aménagées, échappant ainsi à l’attention des voisins.

Une menace pour toutes les couches sociales

La consommation de cannabis touche toutes les couches de la population camerounaise, amplifiant les problèmes de santé publique et d’insécurité. Les efforts des forces de l’ordre, comme l’opération récente à Eséka, sont cruciaux pour freiner cette propagation et sensibiliser la population aux dangers de cette drogue.

Cette opération réussie est un rappel clair que la lutte contre le trafic de stupéfiants reste une priorité nationale. Toutefois, elle met également en lumière la nécessité d’une mobilisation collective pour réduire les activités criminelles et protéger les générations futures.