Dans une révélation fracassante, Nzui Manto, lanceur d'alerte au Cameroun, met en lumière une pratique déroutante sous le régime de Paul Biya : les morts qui reçoivent des promotions. Un exemple particulièrement saisissant émerge avec la nomination posthume du professeur Bouba Prisca Brigitte Pierre au poste de censeur du lycée de Langui, sous le décret de la Ministre des Enseignements Secondaires, Mme Nalova Lyonga.
Cette nomination, survenue le 27 décembre, soulève des questions troublantes sur la gestion administrative au sein du ministère. Il s'agit du deuxième cas de promotion après le décès d'un individu au Cameroun, révélant ainsi une étrange continuité dans cette pratique.
Le professeur Bouba Prisca Brigitte Pierre, ancien surveillant général du CES de Langui, figure parmi les récipiendaires posthumes des faveurs ministérielles. Cette situation atypique jette une lumière crue sur les possibles dysfonctionnements administratifs, et la nomination du défunt à un nouveau poste de responsabilité interpelle l'opinion publique sur les critères de sélection et la transparence des processus de recrutement.
Au-delà de l'aspect insolite de cette nomination, c'est la nécessité d'une enquête approfondie sur les pratiques administratives au Cameroun qui émerge. La question cruciale reste de savoir comment de telles nominations peuvent survenir et quelles conséquences elles pourraient avoir sur l'intégrité et la crédibilité des institutions éducatives du pays.
Cette situation inédite soulève des interrogations sur la gouvernance sous le régime actuel et suscite un appel à une analyse approfondie des pratiques administratives au Cameroun.