L’heure ne semble pas du tout à la sérénité, au sein du pouvoir de Yaoundé. Au fil des jours, les appétits de pouvoir augmentent et certains prétendants à la succession à la magistrature suprême font feu de tout bois pour s’installer aux premières loges. Cette histoire, que d’aucuns pourraient considérer comme une énième fable des salons huppés de la capitale, est prise très au sérieux au sommet de l’Etat.
Les services de renseignement et les tribunaux militaires sont actuellement sur les dents, face à des indices laissant penser à une opération insurrectionnelle à partir des réseaux sociaux. Cette histoire, que d’aucuns pourraient considérer comme une énième fable des salons huppés de la capitale, est prise très au sérieux au sommet de l’Etat. Elle a déjà fait l’objet de plusieurs rapports, adressés au président de la République qui a donné des instructions conséquentes, susurre une source proche du dossier.
Ce qu’on présente désormais comme un coup d’Etat scientifique planifié commence d’ailleurs à préciser ses contours. Pour parfaire le tableau, l’on prête au secrétaire général de la présidence de la République (SG/PR), Ferdinand Ngoh Ngoh, l’intention de s’accaparer des leviers d’un pouvoir désormais «entre de mauvaises mains».
Le scénario étant enclenché, l’on distille désormais la psychose des lendemains incertains, le but recherché étant de susciter une insurrection populaire. C’est ainsi que, à travers les réseaux sociaux, quelques activistes grassement payés se font le devoir d’entretenir la peur, et souvent de distiller le sentiment que le Cameroun court vers l’abîme.
De manière tout aussi insidieuse, l’armée est appelée à anticiper une fin tragique du régime en s’emparant du pouvoir, les exemples du Burkina Faso, de Guinée et du Mali étant suffisamment parlants quant à la manière de procéder pour se débarrasser du locataire du Palais de l’unité. Un curieux document a ainsi récemment circulé sur la toile, invitant les membres du gouvernement à refuser de quitter leur poste en cas de remaniement ministériel.
Dans le même ordre d’idées, quelques médias à capitaux privés ne se contentent pas de dénigrer le système en place et son leader. Ils montrent clairement la direction du vent en encensant, sans limites quelques assoiffés du pouvoir bien en cour.
Des investigations, au niveau des tribunaux militaires du pays, évoquent de forts risques d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Des sources introduites pointent également un doigt accusateur sur quelques dirigeants de l’opposition, utilisés comme paravents et derrière lesquels transparaît la main de multinationales occidentales en posture de financiers du coup d’Etat scientifique.
L’activisme actuellement constaté chez quelques soi-disant influenceurs, autour desquels gravitent des hommes de médias fortement rétribués, ne doit pas être étranger au scénario insurrectionnel sus-décrit.