Actualités of Wednesday, 15 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : après l'humiliation d'Emmanuel Macron, Paul Biya fait libérer des leaders syndicaux

D'aucuns comparent le pays de Paul Biya à la France de Emmanuel Macron. D'aucuns comparent le pays de Paul Biya à la France de Emmanuel Macron.

Tout va vite au Cameroun, très vite. D'aucuns comparent le pays de Paul Biya à la France de Emmanuel Macron. Justement une déclaration d'Emmanuel Macron, assimilée à une humiliation envers Paul Biya, a fait couler beaucoup d'encres la semaine passée. La déclaration en question concernait en grande partie les prisonniers politiques en détention depuis des lustres.

En réponse à cette déclaration du président français, des leaders syndicaux viennent d'être libérés après quelques jours passés en captivité. Ce ne sont pas des prisonniers politiques certes mais ils ont le crédit d'avoir retrouvés leur liberté.

Ce sont des leaders syndicaux du secteur des transports et quelques-uns de leurs adhérents qui ont été arrêté il y a sept jours et placés en garde à vue à Yaoundé.

Et pour cause, ceux-ci avaient prévu un sit-in devant la primature le lundi 6 juin 2022 pour demander des réponses à leurs revendications. Ils plaident pour plus de contrôles pour lutter contre les transporteurs clandestins qui leur font concurrence. Ils représentent les conducteurs de taxis, de cars interurbains et les chauffeurs routiers. En parallèle, le gouvernement camerounais avait décidé de l’augmentation des prix des prestations. A titre d’exemple, le prix du contrôle des véhicules de tourisme passe, désormais, de 9540 Fcfa à 17900 Fcfa toutes charges comprises.

« Je pense que si le ministre des Transports avait lancé un contrôle des transports routiers clandestins, ne serait-ce que deux fois par semaine, on ne serait pas allés au sit-in parce que tout ce que nous voulons, c’est que ces transporteurs clandestins libèrent la profession (...) Aujourd’hui même les professionnels de cette activité, ils vivent comment? La vie devient de plus en plus chère. Nous avons respecté les correspondances. Le gouvernement, l’administration étaient informés minute par minute des activités que nous devions faire, rien n’était caché », Thomas Ondoua président du Syndicat national des conducteurs des transports urbains, interurbains et routiers du Cameroun à RFI.