Le Parlement camerounais se prépare à une session ordinaire cruciale, convoquée pour le 11 juin 2024. Les sénateurs et députés se retrouveront au palais des congrès de Yaoundé pour exercer leurs missions de vote des lois et de contrôle de l'action gouvernementale. Les députés se réuniront à 11h et les sénateurs à 16h, marquant le début d'une session où plusieurs dossiers brûlants seront à l'ordre du jour.
Cette session de juin intervient dans un contexte tendu, marqué par des conflits entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) concernant la désignation des staffs techniques des Lions Indomptables. Ce différend, alimenté par des « hautes instructions » et des recommandations contradictoires, divise le pays en deux camps : les partisans de Samuel Eto'o, président de la Fecafoot, et ceux soutenant le ministre Narcisse Mouelle Kombi. Les parlementaires auront l'opportunité de demander des comptes au gouvernement sur cette affaire lors des séances de questions orales.
Par ailleurs, les relations tendues entre le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et les partis politiques d'opposition, notamment Maurice Kamto et Cabral Libii, seront également un sujet de débat. Les opposants accusent le ministre de s'ingérer dans les affaires des partis politiques pour les affaiblir et écarter des candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2025.
Les parlementaires devront également aborder des problèmes quotidiens qui touchent la population, tels que l’inscription sur les listes électorales, l'inflation, les coupures d’électricité, le manque d'eau potable, et la dégradation des infrastructures routières. Les crises sécuritaires persistantes, notamment dans les régions anglophones, seront également au centre des discussions.
Enfin, cette session de 30 jours sera l'occasion d'examiner un scandale financier qui secoue le secrétariat et l’agence comptable du Sénat. En outre, les parlementaires prépareront les orientations budgétaires en vue de l'examen et de l'adoption du budget de l’État pour l'exercice 2025, prévu en novembre.
Avec de nombreux dossiers épineux sur la table, cette session parlementaire s'annonce déterminante pour l'avenir politique et socio-économique du Cameroun.