Actualités of Friday, 14 January 2022

Source: Mutations

Cameroun : calvaire des candidats au concours de la police

Calvaire des candidats au concours de la police Calvaire des candidats au concours de la police

Pour déposer leurs dossiers à l’école de police de Yaoundé, ils sont obligés d’attendre plusieurs heures dans les rangs. La circulation est presqu’impossible aux premières heures de la matinée du 10 janvier devant l’Ecole nationale supérieure de police de Yaoundé, à Tsinga dans le 2e arrondissement de la cité capitale. Taxis et mototaxis sont tous alignés en file indienne. Des candidats venus des différents quartiers de la ville de Yaoundé et de la région du Centre, déposent leurs dossiers pour le recrutement direct des gardiens de la paix, élèves inspecteurs, officiers, et commissaires ont envahi les lieux. L’affluence est perceptible dès la station « Ola Energy » située non du centre de dépôt des dossiers. C’est d’ailleurs à ce niveau que s’arrête le rang qui commence quelques mètres plus haut. Sous un soleil bruyant, certains commencent à se plaindre. Ils ignorent que vrai parcours du combattant commence lorsque l’on a franchit le seuil de l’Enpy.

En effet, à l’intérieur, jeunes, femmes enceintes et mères d’enfants patientent. Assis à même le sol ou debout et adossés contre le mur, ils discutent à voix basse. Certains candidats décrient la lenteur dans le processus de constitution des dossiers. « Ça va faire bientôt deux semaines que j’attends mon code pour aller payer les frais de concours. Chaque jour on me dit que le site a des problèmes. Que dois-je faire à 5 jours de la date limite ? C’est vraiment énervant», déplore un candidat venu rencontrer les responsables du concours. « J’ai tellement souffert pour ces dossiers. Trop de tracasseries. On t’envoie le message pour venir déposer tes dossiers.

Quand vous êtes là, on te reprogramme encore. Pour enfin s’entendre dire que la date de fermeture est arrivée», gronde dans la foule un jeune homme. En plus des lenteurs observées, certains candidats dénoncent aussi un favoritisme à peine voilé. « Je suis sortie de chez moi depuis 5h30 juste pour être servi à temps. Mais une dame est arrivée après moi, a remis son dossier et est partie», se plaint une candidate. Il faut rappeler que ces concours ont été lancés par arrêté de la Délégation générale à la sureté nationale (Dgsn), dans le cadre du recrutement direct des gardiens de la paix(Gpx), des élèves inspecteurs de la police (Eip) et les élèves officiers de la police (Eop) et les élèves commissaires de police(Ecp). La date limite de dépôt initialement prévue le 8 janvier dernier a été prolongée pour le 15 du mois en cours. Cette décision a été revue compte tenu du problème de connexion réseau qui perturbe le site de l’institution en charge dudit concours.