Actualités of Monday, 15 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : ce point faible de Paul Biya dont abusent ses collaborateurs (vidéo)

"Le président a le pouvoir mais il n'a plus d'autorité sur son gouvernement"

Agé de 89 ans, Paul Biya ne fait plus peur à ses collaborateurs. C’est ce que pense Valère Bessala. Invité ce dimanche 14 août 2022 sur les plateaux de Canal 2 International, l’administrateur civil a révélé en mondovision que Paul Biya est un peureux. Echaudé par les grandes crises de 1984 et 2008, Paul Biya serait prêt à toutes les concessions pour éviter une nouvelle révolte populaire. Les ministres profitent ainsi de la faiblesse de Paul Biya pour diriger le pays comme bon leur semble selon Bessala.

« Le président a le pouvoir mais il n'a plus d'autorité sur son gouvernement. Ils (les ministres ndlr) se donnent des latitudes des facilités sur le dos du président de la République parce qu'ils savent que le président est un peureux. Le président a peur du désordre. Le président a peur de la guerre civile. 1984 l'a vacciné », a-t-il déclaré.

Et pourtant lors du passage d’Emmanuel Macron au Cameroun, Paul Biya avait montré aux yeux du monde qu’il était le seul maître à bord. Maitrisant parfaitement les dossiers brûlants de l’heure, il a défendu avec force et autorité, la position du Cameroun dans la crise ukrainienne.

« S'agissant de la Relation avec la Russie, elle est ancienne et nous avions signé avec ce pays un accord de coopération qui était venu à expiration. On l'a renouvelé et nous l'avons signé. Le voyage de mon ministre en Russie n'avait pas de rapport avec la situation de la guerre en Ukraine. Nous avons l'habitude de signer des accords de ce genre (...) On a pensé que peut être on allait apporter un concours à la Russie. Je crois qu'elle n'a pas besoin de l'apport du Cameroun. Il s'agissait simplement de renouveler l'accord préexistant », avait-il déclaré alors que le président français Emmanuel Macron s’attendait à une condamnation de la Russie.

Paul Biya toujours au cours de cette conférence de presse avait refroidi les ardeurs de ses prétendus dauphins qui se livrent à des guerres de succession depuis plusieurs années déjà. Le patron de l’Unité ne compte pas rendre le tablier avant la fin de mon mandat actuel. Il laisse d’ailleurs planer le doute sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2025.