Les tensions entre autochtones et allogènes à Meyo-centre (région du Sud) suite l’assassinat d’un fils de la localité inquiètent l’avocat camerounais Me Sikati. Les autochtones accusant un Bamileke d’avoir été l’auteur du crime ont décidé de se venger contre toute sa communauté. Plusieurs personnes ont été blessées à la machette et des commerces détruits.

Des images insoutenables couplées à des voices provenant du village Meyo-centre situé dans la Région du Sud, et plus précisément dans le département de la Vallée du Ntem sont actuellement en circulation.

On y voit des personnes ensanglantées visiblement attaquées à la machette et autres gourdins.
Des voices corroborés à ces images laissent penser qu'il s'agit de victimes d'une ratonnade organisée par les populations autochtones Ntumu après l'assassinat d'un membre de leur communauté paraît-il par un des membres des communautés allogènes, essentiellement les Bamilekés et Bamoun dont les commerces ont été pour certains pillés et détruits.
Je m'étonne de ce que dans un État de droit, que les populations en soient arrivées à la
normalisation de la justice de la rue, la justice barbare.

D'ailleurs, comment pouvait-il en être autrement vu que sous la connivence lâche du régime prévaricateur RDPC, certains panelistes des débats du dimanche, à l'instar de ceux cités plus haut, avec la complicité des journalistes comme Parfait AYISSI, Bruno BIDJANG et Ernest OBAMA, ont élu domicile dans les studios d'un groupe de médias génocidaires pour propager à outrance le tribalisme décomplexé anti-Bamileké.

En plus, le silence complice du régime dont les forces de sécurité jouent aux observateurs sur les images qui circulent en dit long, vu que la situation correspond exactement à ce que les thuriféraires dudit régime ont toujours souhaité et laisser faire, à savoir, se servir de certains peuples autochtones comme rempart de conservation du pouvoir à travers des discours fondé sur la stigmatisation tribale dans le but d'exclure leurs adversaires.

Ce qui est paradoxal est qu'une partie du peuple camerounais qui se laisse avoir à ce petit jeu est au quotidien délaissé par le régime ingrat dont il sert inconsciemment de bouclier.

En tout cas, il n'est pas tard pour savoir réfléchir car le but de ces ethogenocidaires est d'envisager une confrontation ethnique en Octobre 2025 pour se maintenir frauduleusement au pouvoir, vu qu'ils sont conscients qu'ils seront battus à plate couture dans les urnes.

Donc à chacun de savoir où sont ses intérêts. Encore que jusqu'ici, aucun pays ne s'est construit sous les oripeaux des clivages tribaux.
Par Me Sikati