Les renseignements redoutent des attaques programmées par les promoteurs de la succession dans les localités limitrophes des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

«Informations parvenues ma connaissance signalent xx nouvelle orientation stratégique décidée par Mme lyah Marianta Njomia xx présidente Etat virtuel Ambazonie xx consistant xx primo xx venger tout anglophone tué par forces défense et sécurité xx secundo xx étendre combats dans localités limitrophes régions Nord-ouest xx et xx Sud- ouest xx tertio xx accentuer attaques terroristes dans grandes agglomérations du pays en vue de susciter terreur généralisée xx et xx provoquer division entre Anglophones et Francophones».

C’est la substance d’un message porté du Délégué générai à la sûreté nationale (Dgsn) aux délégués régionaux de la Sûreté nationale du Centre, de l’Ouest, du Nord-ouest, du Sud-ouest et du Littoral. Spécifiant certaines villes: Nkongsamba, Njitapon, Kouoptamo, Dschang. Le patron de la police nationale se fonde sur des notes de renseignements à lui parvenues.

La note signée par ordre de Conrad Atefor Tsefor, directeur adjoint des Renseignements généraux le 22 juin 2022, survient dans un contexte où la ville de Njitapon dans le département du Noun, vient de subir des assauts des combattes sécessionnistes venus du Nord- ouest voisin. Ainsi, les partisans de la sécession de l’ex Cameroun occidental ont décidé d’appuyer sur l’accélérateur dans le cadre de la réalisation de leur projet contre l’unité nationale.

Par le passé, plusieurs localités limitrophes des deux régions en crise, comme Babadjou dans les Bamboutos, Bangourain dans le Noun, Mombo dans le Moungo, ont enregistré des incursions des sécessionnistes. La ville de Yaoundé a également subi des explosions d’engins explosifs improvisés. Les Forces de défense et de sécurité ont jusqu’ici pu endiguer ces actions sporadiques.

À en croire les services spécialisés, le nouveau leadership de l’Etat virtuel d’Ambazonie veut désormais jouer sur un front plus sensible: la division entre Francophones et Anglophones. Ce qui pourrait davantage fragiliser la cohésion nationale et ainsi obtenir facilement une éventuelle des Anglophones à leurs actions.

Un plan voué çà l’échec, selon le Pr Elvis Ngole Ngole. Non seulement «l’Etat souverain dans le Nord-ouest et le Sud-ouest ne peut pas accepter ça», mais «c’est une bande d’individus qui se sont constitués en bandes extrémistes terroristes violents contre les populations, contre leurs propres mères et parents, contre leurs propres frères et sœurs, parce qu’ils se disent qu’ils peuvent le faire», soutient celui qui rappelle que «les premières victimes de cette rébellion armée ce sont les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest».

Le natif du Sud-Ouest est convaincu que «la grande majorité des populations du Nord- ouest et du Sud-ouest, que ce soient des élites ou le Camerounais lamda dans ces deux régions, ce sont des Camerounais à 100%, ils sont patriotes».