C’est l’un des hauts fonctionnaires réputé « sérieux » y compris dans le sérail. PHILLIPPE CAMILLE AKOA, l’actuel directeur général du FECOM ( Fonds Spécial d’Equipement et d’intervention intercommunale), poste qu’il occupe depuis le 20 septembre 2006 avait émis le vœu de voler vers de nouveaux horizons. Ainsi, il avait sollicité le président de la République pour prendre le poste de directeur de ONU-HABITAT, le programme des Nations Unies œuvrant à un meilleur avenir urbain. Sa mission est de promouvoir le développement durable des établissements humains sur le plan social et environnemental ainsi que l’accès à un logement décent pour tous.
Dans un premier temps, PHILLIPPE CAMILLE AKOA reçoit en fin d’année 2023, un accord du secrétaire général de la présidence de la République, l’homme à la punk, Ferdinand NGOH NGOH pour lui signifier la non opposition du chef d’Etat pour sa candidature à ONU – HABITAT. Il commencera d’ailleurs à bénéficier de l’appui diplomatique du Cameroun. C’est la joie chez CAMILLE AKOA. Ce poulain de l’ancien ministre des Finances, Polycarpe ABAH ABAH, incarcéré à Kondengui pour détournement des fonds publics se voit déjà ailleurs. Au sein du FEICOM, l’on prépare d’ailleurs son départ.
L’information fuite officiellement à Yaoundé en février 2024 sur les réseaux sociaux. Une bagarre s’active dans l’entourage du chef de l’Etat. Certains veulent bloquer l’ascension de PHILLIPPE CAMILLE AKOA arguant qu’il pourrait être un obstacle politique dans le cadre de la succession de Paul Biya vu sa position privilégiée à l’international et les réseaux locaux qu’il a entretenu et cultivé pendant près de 20 ans au FEICOM. C’est le camp des adversaires qui l’emporte. Très discrètement, des instructions sont données à Ferdinand NGOH NGOH de tout arrêter. Le directeur général du FEICOM n’est même pas informé.
Or après avoir franchi de nombreuses étapes nécessaires au recrutement à un tel poste dans le système des Nations Unies, il doit passer un dernier entretien avec le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Dans la tête de CAMILLE AKOA, il s’agit d’une formalité. Sauf que la suite est catastrophique.
Alors qu’il patiente dans la salle d’attente du secrétaire général des Nations Unies pour son entretien d’embauche, une délégation de hauts fonctionnaires camerounais dépêchés en urgence à New-York arrive et rencontre directement Antonio Guterres. Ils ne lui disent rien. Ils sont porteur d’un message de la présidence de la République du Cameroun : LE CAMEROUN A RETIRE SON SOUTIEN A SON COMPATRIOTE CAMILLE AKOA POUR PRENDRE LA TETE DE ONU HABITAT. Le message passé, ils rentrent.
Par la suite, PHILLIPPE CAMILLE AKOA est informé qu’il n’a plus le soutien de son pays, élément indispensable pour être porté à la tête d’une telle institution. CAMILLE AKOA apprend la nouvelle à New-York où il était venu pour son dernier entretien d’embauche. Il rentrera calmement à Yaoundé avec ses rêves brisés.