Le discours du 10 février de Paul Biya continue par susciter des réactions sur la toile. Le chef de l'Etat dans son adresse à la jeunesse a encensé un jeune entrepreneur qui selon plusieurs témoignages serait impliqué dans de nombreux scandales financiers au Cameroun et hors du continent.

L'écrivaine Calixthe Beyala est convaincue. Le discours critiqué n'émane pas du chef de l'Etat. Il n'est pas écrit par le président de la République.

"Un chef d’état n’a pas le temps d’écrire son discours et ce depuis la nuit des temps, sous tous les cieux ! Ce travail quelque peu ingrat est en général confié aux écrivains (en priorité) ! Historiens, économistes, géographes voire ingénieurs. Ces derniers doivent apporter leurs savoirs à l’auteur qui les aménage pour en faire un beau récit. Il s’agit en réalité, d’un travail d’équipe !", a-t-elle écrit.

L'écrivaine accuse Paul Biya de faire la promotion des anti-valeurs. "Ainsi, Le président Paul Biya n’a pas écrit ce discours du 11 février, c’est certain. Ce n’est pas lui qui a voulu impérativement citer un voleur comme un bel exemple pour la jeunesse. Cette grossière erreur a été commise par la personne qui a bâclé ce discours, oublieux qu’il a été de ce que signifie une nation !

Nous sommes un état et, à ce titre, on se doit de donner et de montrer le meilleur de notre nation au reste de l’univers ! Gérer une nation, c’est d’abord savoir choisir les compétences humaines ! Il est préjudiciable de baser ses choix sur des accointances ethniques, sexuelles ou religieuses", conclut-elle.