« C’est à Ngoundjel, que la volonté du chef de l’État de moderniser l’élevage s’est concrétisée. Je tiens à saluer ces efforts », a déclaré le ministre Dr Taïga, lors de sa visite au ranch de Bayero Fadil, le 18 septembre dernier.
La Sogedel (société générale d’élevage) a adopté depuis quelques années, les techniques de l’amélioration génétique. Au centre d’insémination qu’a visité le patron de l’élevage, les démonstrations ont été faites sur le processus d’insémination bovine.
« L’insémination était basée sur la sélection au sein des races locales, notamment le Goudali. Mais nous avons déjà expérimenté les races importées, et nous connaissons beaucoup de succès », déclare Sali Abba, vétérinaire en chef du site d’insémination. À ce jour, plusieurs races ont déjà répondu favorablement. « Nous avons la race charolaise pour la viande, les bleus blancs belges ; et pour le lait, les holsteins », ajoute-t-il.
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Après la présentation des outils d’insémination, le guide, le Dr vétérinaire a démontré sur une première bête, la phase préparatoire. Il s’agit d’injecter dans l’appareil de l’animal, un dispositif appelé Gaines, qui se charge de détecter d’éventuelles chances de réussite de l’insémination. « Ce produit ne se décomposera pas. Il nous permet de contrôler les chances de fécondité, nous verrons après deux à trois semaines les résultats », indique-t-il.
Sur une 2e vache, c’est l’insémination proprement dite qui a été réalisée. « La technique d’insémination se rapporte à l’utilisation de la semence, c’est-à-dire la mise en place dans les parties appropriées des voies génitales femelles. Juste avant son utilisation, la semence est rapidement décongelée dans une eau tiède à température constante de 38 degrés », fait-il savoir. La semence est introduite à l’aide du pistolet, manié avec douceur pour éviter tout désagrément. Cette nouvelle technique a plusieurs avantages. « Nous ne cherchons pas à faire disparaître la race locale, mais plutôt l’améliorer. Les avantages sont d’ordre génétique, économique et sanitaire », confie le Dr Sali Abba. Cette méthode n’est pas sans difficulté, et la chance de réussite de l’opération est fixée à environ 45%.
« Les difficultés sont surtout liées aux animaux. Certaines vaches ont des bassins très étroits. C’est souvent compliqué pour le vêlage. Mais nous avons déjà trouvé une solution à cela, et cette difficulté ne sera pas d’actualité », rassure Sali Abba. Non loin de ce site, un autre cadre réservé à la pesée et suivi de l’animal. Après l’insémination, l’animal est couramment suivi.
« À chaque fois que l’animal passe, on vérifie s’il est bien portant, son évolution et le nom du responsable qui le surveille », fait savoir Abdoul Aziz, responsable du ranch. « C’est ça l’élevage de la 2e génération ! Qui dit mieux ? », s’exclame le ministre.