C’était dans le cadre d’un contrôle de routine des produits périmés, organisé par l’Organisation camerounaise de Défense des Droits humains et du Consommateur.


Dans le cadre d’un contrôle de routine des produits périmés, organisé par l’Organisation
camerounaise de Défense des Droits humains et du Consommateur (Ocdhc), les éléments du poste de gendarmerie de Youpwe dans l’arrondissement de Douala 2e ont interpellé la semaine dernière, un individu en possession des produits pharmaceutiques contrefaits. Il s’agit d’un carton de Dexacure, 10 cartons d’Ibumol, 5 cartons de Medik 55, 161 ampoules Geenala, 300 plaquettes de paracétamol, 90 comprimés de Mixagrip, 3 cartons d’Efferalgan500 et 500 plaquettes de ciprofloxa.

Toujours dans ce même arrondissement, un jeune commerçant est soupçonné de détention de produits alimentaires périmés a été arrêté le 27 juin dernier. Les gendarmes ont saisi 167 cartons de macaroni de marque Panzani, 76 cartons de spaghetti de marque Armanti, 53 boites de mayonnaise, 07 cartons d’huile Diamaor et 20 cartons d’eau de Javel. Le suspect a été déféré au tribunal de première instance de Bonanjo pour répondre de ses actes.

Que ce soit les aliments ou les médicaments, ces produits sont dangereux pour l’organisme lorsqu’ils sont consommés après la date d’expiration. « Si on consomme des produits périmés, on risque des toxi-infections alimentaires qui se manifestent principalement par de la fièvre, de la diarrhée, des vomissements… et qui en général apparaissent dans les heures qui suivent le repas. Tout dépend de la bactérie responsable. Ces signes peuvent apparaître soit dans l’heure, soit au maximum dans les 48 heures qui suivent le repas. Les risques dépendent de l’agent responsable puisque beaucoup d’agents bactériens peuvent être responsables de la diarrhée comme certains staphylocoques dorés, certaines salmonelles… Mais en cas d’intoxication alimentaire, il faut rapidement consulter» , explique un spécialiste.

Il faut noter qu’au Cameroun, la loi n°2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale interdit « la vente des produits impropres à la consommation humaine et animale, ou susceptibles de porter atteinte à l’environnement des produits et substances prohibés» . La loi en question prévoit, un certain nombre de sanctions contre les contrevenants. Notamment, une amende de 10% du chiffre d’affaire des produits périmés saisis, avec un minimum de perception de 100 000 francs Cfa pour les personnes physiques et 200 000 francs pour les personnes morales. En rapport avec la vente illicite des produits dont la date de consommation est dépassée,
il est recommandé aux consommateurs de redoubler de vigilance au moment de l’achat.
Pour ce qui est des auteurs de cette vente illicite, ils ont tous été conduit devant les juridictions pour répondre de leurs actes.