Actualités of Tuesday, 11 July 2023

Source: camerouweb.com

Cameroun : doutes sur la mort des 5 délégués départementaux enlevés au NOSO

j'ai appris à douter de tout ce qui, au cours de cette crise, vient du gouvernement camerounais j'ai appris à douter de tout ce qui, au cours de cette crise, vient du gouvernement camerounais

Que s’est-il réellement passé avec les 5 délégués départementaux enlevés en 2021 et portés disparus. Selon un ancien ambazonien repenti, ils ont été froidement assassinés par un combattant séparatiste. Le journaliste et lanceur d’alerte Michel Biem Tong prend avec beaucoup de précaution cette révélation faite par l’ancien terroriste aux autorités locales.

« En tant que journaliste qui suit l'actualité autour du conflit anglophone depuis sa survenue, j'ai appris à douter de tout ce qui, au cours de cette crise, vient du gouvernement camerounais.

Selon le journal The Guardian Post, paraissant dans le Cameroun anglophone, des ex-combattants ayant déposé les armes ont révélé que les 5 délégués départementaux, kidnappés en juin 2021 par des hommes armés non identifiés, ont été exécutés puis jetés dans une fosse commune. Ces déclarations ont été faites devant des autorités locales. », a-t-il indiqué.

Tong affirme que le repenti de devrait amener les autorités camerounais sur les lieux drame afin que les dépouilles des 5 délégués départementaux puissent être identifiées.

« D'abord la logique aurait voulu que l'ex-combattant, qui a avoué avoir été de ceux qui ont commis l'acte criminel, transportât ces autorités sur les lieux aux fins de leur indiquer où se trouve exactement la fosse commune en question. Ainsi, ces corps pourraient être exhumés, ce qui permettrait aux familles des disparus de faire leur deuil et, éventuellement, à une commission d'enquête internationale d'établir les responsables de ce crime contre l'humanité », écrit-il.

Il n’exclut pas une possible manipulation du régime de Yaoundé pour mettre à mal les camerounais de la diaspora soupçonnés de financer la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

« Deuxièmement, l'ancien guérillero souligne qu'ils obéissaient aux ordres de leur chef basé dans la diaspora. Il s'agit duquel ? Sako, Akwanga, Ayaba, Yerima ? Je crains que derrière ces aveux se cache une énième campagne de marketing politique du pouvoir de Yaoundé, visant à dresser l'opinion internationale contre les indépendantistes anglophones. Qui ignore qu'aux côtés d'authentiques groupes armés se trouvent des éléments infiltrés par les services de renseignement camerounais pour commettre des atrocités qui sont imputés aux vrais combattants de la liberté en Ambazonie ? », conclut-il.