En attendant que les avocats aient accès au dossier de l’affaire Martinez Zogo, de nombreuses zones d’ombre entourent le crime qui a amené à la prison centrale de Kondengui, l’homme d’affaires Amougou Belinga, le Directeur général de la DGRE et son directeur des opérations, Justin Danwé. C’est justement le profil de ce dernier qui suscite des interrogations chez le journaliste Alex Gustave Azebaze. En effet selon certains lanceurs d’alerte celui qui est présenté comme le chef du commando qui a enlevé et torturé le journaliste Martinez Zogo n’était plus le Directeur des Opérations de la DGRE au moment des faits. Cette version des faits semble être réfutée par son avocat.
« Je lis sur certaines pages mais surtout sur des publications distribuées sur Whattssapp que le lieutenant-colonel Justin Danwe, chef du commando présumé avoir filé, puis enlevé et torturé le journaliste chef de chaîne de Amplitude FM, - et dont un corps présumé être le sien a été retrouvé sur un terrain vague près de Yaoundé 5 jours après sa disparition-, n'était plus directeur des opérations de la DGRE depuis novembre 2021.
Et que Maxime Eko Eko, commissaire divisionnaire et directeur général de cette agence des renseignements extérieurs du Cameroun relevant directement de la présidence de la république, aurait mis en place une coordination pour les opérations ! Pourtant, sur Presse Canal dimanche dernier Me Mbouny, avocat de Justin Danwe, a clairement dit que son client est le Directeur des opérations de notre agence du contre-espionnage (DO-DGRE). Il a d'ailleurs insisté sur cette fonction en considérant qu'on peut à cet effet dire que ce sont ainsi les deux responsables les plus importants de la CIA à la camerounaise qui sont ainsi inculpés de torture autres, en complicité avec Jean Pierre Amougou Belinga et autres, par le justice militaire.
Toutes choses étant par ailleurs égales, surtout dans un système où l'opacité n'a pas encore rendu ses armes, je préfère, jusqu'à la preuve du contraire par un document officiel authentique, faire confiance à l'information de l'avocat du concerné. Pourquoi?
Eh bien, parce que pour défendre un client, quelque soit son crime, tout avocat se donne la peine de rassembler ses informations sur son état juridique (identité civile et professionnelle). » , écrit le journaliste.