Actualités of Thursday, 30 March 2023

Source: Kalara du 27-3-2023

Cameroun : elle vend ses enfants à un couple blanc à l’insu de son mari

L'accusée nie les faits L'accusée nie les faits

Un homme accuse son épouse d’avoir attribué la paternité de ses deux enfants à un couple de nationalité française à son insu.

Entre André et Jeanne, c’est désormais le clash. Les époux se livrent une guerre sans fin depuis quelques années avec en ligne de mire, le contrôle d’une entreprise cogérée par la dame à Douala. Jeanne est la cible d’une procédure judiciaire initiée par son époux devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Wouri pour des faits de faux et usage de faux en écritures publiques et authentiques et atteinte à la filiation. La dame plaide non coupable des faits mis à sa charge.

L’acte d’accusation qui la renvoit en jugement retrace la genèse des faits au cœur du litige. Tout part d’une plainte avec constitution de partie civile initiée en 2017 par André qui l’accuse alors de faux et usage de faux en écritures publiques et authentiques, atteinte à la filiation, trafic et traite de personnes, tromperie envers les associés et abus de biens sociaux. Dans son récit, le plaignant raconte qu’il est uni à la dame depuis 1990 et deux enfants sont issus de leur mariage.

Un garçon et une fille. Il explique qu’à son insu et alors qu’il était absent, son épouse a attribué à leurs rejetons, d’autres parents, modifiant ainsi leur identité. Non seulement son fils s’est retrouvé avec de nouveaux parents, un nouveau nom, mais aussi un nouvel âge. Son acte de naissance a été refait à deux reprises avec des dates de naissance distinctes. Pour sa fille, elle a été adoptée par un français, dotée de nouveaux géniteurs et aussi d’un nouvel acte de naissance.

Eléments nouveaux

André soutient que sa femme a «vendu» leurs enfants, en les privant tous les deux, de leurs parents biologiques. C’est sur le fondement de ces actes qualifiés de frauduleux qu’il a initié la tenue d’une assemblée générale de la société familiale qu’il a créée, dans l’optique de la faire révoquer de sa qualité de co-gérante.

Devant le juge d’instruction, Jeanne avait déclaré que la même affaire avait déjà été instruite antérieurement et avait fait l’objet d’une ordonnance de non-lieu en 2014. Sur ce point, le plaignant a expliqué qu’il a versé de nouveaux documents dans le dossier de procédure, ce qui a permis, dit-il, la réouverture de l’instruction de l’affaire.

Parmi lesdits éléments nouveaux, il a présenté les documents de transfert des enfants au profit d’un couple de français, la copie de la carte nationale d’identité française de sa fille et l’avis de recherche de celle-ci sous sa nouvelle identité, un document décerné par la police en décembre 2016. A la lecture des documents du plaignant, le juge a estimé que ces pièces constituent effectivement des éléments nouveaux qui feront l’objet des débats lors de la prochaine audience.