Vigui Oumbra, 54 ans, et l’octogénaire Métaha Kéda, habitants de la localité de Dilda par Godigong dans l’arrondissement de Mora, département du MayoSava, ont été tous deux froidement assassinés par des terroristes de Boko Haram dans la nuit du 02 au 03 septembre dernier. Ces derniers les ont cueillis dans leurs domiciles et leur ont ôté la vie. C’est aux environs de 22h qu’ils ont investi la localité. Les assaillants ont passé plusieurs concessions au peigne fin et les ont littéralement spoliées. C’est pendant cette opération qu’ils ont ôté la vie à ces deux personnes. «Il y avait une fine pluie ce soirlà. Comme il faisait un peu frais à l’extérieur, les gens s’étaient enfermés dans des maisons. Les fouilles systématiques qu’ils ont entreprises les ont conduits à surprendre des gens dans des maisons. Le regretté Vigui Oumbra qui a été tué dans cette attaque était à l’intérieur de sa chambre quand ces gens ont envahi sa concession», raconte Sa majesté Pétté, chef du village Godigong.
Selon les informations collectées auprès des villageois, la victime a entendu des bruits dans la cour de sa maison et est sortie pour s’enquérir de la situation. L’homme croyait que c’était son bœuf qui faisait ce bruit et il craignait qu’il se libère et sorte de l’enclos. «C’est un bœuf qui a d’habitude de sortir de l’enclos et causait du tort aux voisins. Il sortait donc pour maîtriser l’animal. Mais à peine il avait franchi le seuil de sa porte, qu’il découvre que ces gens ont assiégé la cour de sa maison et que c’est eux qui faisaient le bruit dans la cour de sa maison. Il a tenté de rentrer dans sa chambre, mais ces gens l’ont criblé de balles du dos. Il s’est écroulé surle-champ et ces derniers ont pillé toute sa concession», ajoute Sa majesté Pétté, chef du village Godigong. Après ce forfait, ils ont investi le domicile de Métaha Kéda. «Ils ont procédé de la même manière. Seulement quand celle-ci les a aperçus, elle s’est mise à crier pour trahir leur présence dans le village et alerter la population. Elle l’a fait parce qu’en 2022, ces gens avaient encore investi son domicile et l’avaient réduite au silence.
Ils lui avaient intimé l’ordre de ne pas crier. La population lui avait reproché le fait qu’elle n’avait pas crié. Elle voulait donc se racheter. Elle a crié cette fois-ci pour les dénoncer, mais ces derniers ne le lui ont pas pardonné. Ils lui ont fracassé le crâne en lui logeant quelques balles dans la tête avant de disparaître dans la nature», explique le chef du village. Les incursions des combattants de Boko Haram dans le canton de Godigong sont récurrentes ces dernières années. Les localités de ce canton constituent, depuis quelques années, de véritables passoires par lesquelles ces terroristes entrent et ressortent du territoire camerounais sans être inquiétés.
«Notre village est entouré d’une chaîne de montagnes au point où il est indispensable d’y ériger plusieurs postes militaires pour le sécuriser. Un camp militaire situé dans un point stratégique peut couvrir plusieurs villages à la fois. A l’heure où je vous parle, plusieurs localités de Godigong sont rayées de la carte du Cameroun. La localité de Kassa est entièrement placée sous la coupe de ces criminels. Il n’y a pas de Camerounais dans cette zone. Ce ne sont qu’eux qui y habitent», se plaint Sa majesté Pétté, chef du village Godigong. Le directeur général des élections face à la presse. Par Lindovi Ndjio «En marketing, on s’adapte au lieu de résister». Thierry Mindjos, Expert Go-To-Market Strategy et Social media marketing director à MTN Cameroun, n’a cessé de le répéter lors de la master class organisée le 30 août 2024 par MTN Cameroun, à l’intention des éditeurs de presse écrite et leurs collaborateurs. Face à une presse écrite dont l’avenir est de plus en plus décadent, du fait des technologies de l’information et de la communication, avec les réseaux sociaux qui lui opposent une concurrence rude.
Pour l’expert marketing, «la presse écrite n’a pas d’autre choix que de s’adapter à l’environnement», en embrassant la technologie pour survivre. «On dort et se réveille sur son téléphone ; et de moins en moins on a le temps d’aller acheter un journal qu’on n’est pas sûr de trouver, pour prendre le temps de lire, alors que sur son téléphone, on peut trouver la même information en un clic ; pourquoi ne pas mettre l’information de la presse écrite dans son téléphone ?» se demande-t-il. Sous le regard de Paul Henry de la communication de l’opérateur de téléphonie mobile, qui avait déjà campé le décor d’une presse écrite en perte de vitesse dans le monde en général et au Cameroun en particulier. Une mort lente que MTN combat à sa manière en accompagnant les entreprises de presse dans leur «reconversion». Laquelle passe justement par l’adoption des nouveaux modèles économiques qui s’offrent aujourd’hui. Le premier opérateur de téléphonie mobile au Cameroun propose aux entreprises de presse écrite Yellokiosk, une plateforme de vente de journaux en ligne qui «permet de mieux vendre leurs produits et d'atteindre une cible plus importante, et qui offre beaucoup plus de sécurité», vante Arnaud Evina, représentant du directeur général de MTN Cameroun.
C’est «une application de vente des journaux en ligne, une application sécurisée et fiable qui va permettre aux journaux de l'argent équitable, je veux dire équivalent au travail que les rédactions produisent», corrobore Parfait Siki, secrétaire général de la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (Fédipresse). L’autre adaptation à la technologie a porté sur l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) qui offre aujourd’hui des facilités d’écriture. L’expert a posé la problématique qui a suscité un vif échange entre partisans et adversaires de cette technologie fait-tout. Face aux arguments selon lesquels l’IA «tue la créativité humaine», «encourage la paresse» et «tue le culte de l’effort» aux yeux des puristes, Arnaud Evina le, soutient que «c'est une véritable révolution dans le traitement de l'information dans les organes de presse, notamment la presse écrite». A MTN, on milite pour une adoption intelligente de l’IA. Convaincu avec Thierry Mindjos, que «toute nouvelle chose est difficile à adopter, mais l’évolution est irréversible». Sans encourager la paresse qui consisterait à tout confier à l’IA. Et pour joindre l’utile à l’agréable, MTN a offert des ordinateurs de grande marque aux patrons de presse, ainsi que de nombreux gadgets aux participants à la master class. En promettant davantage d’appuis aux entreprises de presse.