Actualités of Tuesday, 11 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : il devient fou et casse tout dans un commissariat pour obtenir sa CNI

Son sort reste indéterminé. Son sort reste indéterminé.

Au Cameroun, la délivrance de la carte nationale d’identité (CNI) est un parcours de combattant. De nombreux Camerounais sont en attente de ce document précieux depuis de nombreuses années. Ils se contentent à chaque fois d’un document provisoire qui ne leur donne pas une grande marge de manœuvre. Selon le politologue et lanceur d’alerte David Eboutou, un citoyen a perdu son sang froid dans un commissariat dans la région de l’Ouest lorsqu’il apprend que sa carte nationale d’identité qu’il attend depuis des années n’est toujours pas prête.

« Cet homme en image est venu réclamer l'original de sa CNI dans un poste de police après des années d'attente . S'étant vu répondre par l'officier en service que sa CNI n'était pas encore disponible, il entrera dans une colère noire et se mettra à tout balancer sens dessus dessous », rapporte le politologue.

Dans sa colère, l’homme a tout saccagé dans le bureau. Les ordinateurs se sont retrouvés au sol. Les dossiers en cours de traitement sont éparpillés un peu partout. Finalement il fut maîtrisé et ménotté par les forces de sécurité. Son sort reste indéterminé.

Le Cameroun a fait un grand pas en modernisant son service de délivrance des passeports. La Délégation Générale de la sureté nationale (DGSN), s’est dotée d’un centre de délivrance de passeport moderne qui traite les documents en seulement 72 heures.

Les demandeurs des cartes Nationales d’identité qui sont de loin les plus nombreux doivent encore patienter. Malgré la lenteur indescriptible constatée dans la délivrance des CNI au Cameroun, il n’est pas rare de trouver des centaines de CNI valides jetées dans la ville de Yaoundé. Le phénomène devient de plus en plus récurrent.

Certains citoyens lassés d’attendre leurs CNI pendant de longues années, ont fini par désespérer abandonnant le document dans les commissariats. Le 2 septembre 2021, la DGSN a indiqué que plus de 500 000 CNI étaient abandonnés dans des commissariats