Actualités of Sunday, 20 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : ils se font passer pour des adeptes de Satan et paient le prix fort (vidéo)

Ils ont été arrêtés par les forces de l’ordre play videoIls ont été arrêtés par les forces de l’ordre

• Ils se font passer pour des adeptes d’une secte satanique

• Ils ont été arrêtés par les forces de l’ordre

• Une secte fait des millionnaires au Cameroun


Ils n’ont pas été sauvés par les esprits qu’ils prétendaient adorer. Des jeunes de Batouri (région de l’Est) qui se font passer pour des adeptes de Satan se lancés des défis avec leurs camarades d’autres régions du Cameroun. C’est ainsi qu’ils réalisent de petites vidéos dans lesquelles ils étalent leur fortune. Après avoir réalisé une de ces vidéos généralement publiées sur le réseau social Tik tok, le responsable de l’hôtel où la scène a été tournée a piqué une colère en apprenant que son établissement est lié à une secte satanique. Ce dernier porte plainte contre les jeunes. Trois d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre.

Pour accéder à l’hôtel, les jeunes se sont fait passer pour des clients qui voulaient s’offrir du jus de fruits. Ils profitent de quelques moments d’inattention du personnel pour changer de vêtement et se transformer en véritables maitres gourous.

Interrogés, ils disent avoir réalisé la vidéo en question juste pour se faire plaisir. Les jeunes nient toute implication dans une secte satanique. Ils furent libérés après avoir présenté des excuses publiques au responsable de l’hôtel. De nombreuses sectes au Cameroun enrôlent de plus en plus de jeunes.



Au cœur de la secte 'Malhori' fait les nouveaux riches du Noun

A Foumbot, petite commune de 77 000 habitants dans la région de l’Ouest, se développe des pratiques ésotériques qui inquiètent une partie de la population. Les jeunes de cette localité adhèrent massivement à la secte “Malhori” qui promet richesse et abondance à ses adeptes. Un puissant gourou se serait par ailleurs installé dans la ville depuis quelques temps. Les rites de la secte est basée sur la consommation du riz. C’est de là elle tire son appellation “Malhori” qui veut dire « Riz » à Foumbot.

Les adeptes de la secte, pour s’enrichir consomment du “Malhori” spécialement préparé par le gourou. Ceeref infos, IBRAHIM ATIKO et ABDEL SARKHIR qui ont enquêté sur le phénomène, racontent comment se fait la cuisson du riz magique qui enrichit les jeunes de la localité.

« La façon dont ce riz est cuit est assez particulière. Ses ingrédients extraordinaires, n’ont rien à voir avec les condiments connus et communément admis pour la cuisson du riz. En effet, le “Mahlori” de la “secte Mahlori ” se prépare avec du miel et d’une espèce de solution recueillie à partir des versets (coraniques) rédigés en langue Arabe à l’aide de l’encre traditionnel de couleur noir, sur une tablette en bois poli. Ces versets lavés de la tablette à l’aide d’une petite quantité d’eau et recueillie dans un récipient sert d’ingrédient de base avec le miel pour la cuisson du « Mahlori » porte bonheur. Une fois le « Mahlori » du bonheur à point, il se mange séparément du poulet qui lui aussi est cuit suivant un art culinaire donc le maître de la « secte Mahlori » détient le secret », révèlent-il.

La recette semble marcher. Plusieurs jeunes qui ont consommé le « Mahlori » prospèrent dans leurs activités. « Maintenant tout ce que tu fais, tu trouves du succès. Tu gagnes de l’argent. Même si tu vends les arachides grillées, tu gagnes de l’argent. Si tu es cybercriminel, c’est de l’argent que tu vas gagner », révèle une source aux confrères précités. D’autres jeunes de la ville ; conducteurs de taxi-motos, cybercriminels, artisans se bousculent désormais aux portes de la secte “Malhori”. Que ce soit au marché, dans la rue ou dans des discussions entre amis, le sujet revient régulièrement. Certains fanatiques ont même composé des chants à la gloire de la secte qui se présente aujourd’hui comme leur seul espoir pour sortir de la pauvreté.

Foumbot n’est pas la seule localité secouée par le phénomène au Cameroun. A Kribi, des marabouts béninois invoqueraient des esprits inconnus pour enrichir des adolescents. Un scandale de porte-monnaie magique avait éclaté dans un établissement scolaire de la localité en début d’année.

Les enfants millionnaires de Kribi

Un fait divers fait paniquer parents et élèves. Conséquence : il n’existe plus de confiance entre camarades.

12 février 2021, lendemain de la Fête de la jeunesse. Au lycée bilingue de Kribi, élèves et enseignants ont repris le chemin de l’école. Les visages sont fermés. Personne ne veut parler à un inconnu. Plusieurs élèves se font accompagner par leurs parents ou encore par un membre proche de la famille. Au moment de se séparer, l’accompagnateur donne les dernières consignes. « Ne prends rien de tes camarades », murmure une maman à sa fille. La dame n’est pas la seule à faire ces recommandations à son enfant.


Depuis quelques jours, une affaire de « porte-monnaie magique » défraie la chronique dans la cité balnéaire. Un groupe d’élèves du lycée bilingue de Kribi a été interpellé par les éléments de la compagnie de gendarmerie de la ville. Ces enfants, dont le plus âgé aurait 17 ans, faisaient des dépenses faramineuses dans les boutiques et autres discothèques de la ville. D’après les récits, il fallait dépenser un million de francs en quelques heures. Pendant leur exploitation par les pandores, les élèves vont faire plusieurs révélations. Un des leurs est en contact avec un monsieur de nationalité béninoise. Cet homme invisible lui envoie de fortes sommes d’argent tous les jours.



Le garçon va se confier à deux compagnons. Le trio a donc une mission : recruter leurs camarades et bien d’autres personnes. « Le grand maître m’a dit que j’aurais un million de francs par élève si celui-ci accepte de s’inscrire dans notre association », déclare un élément du groupe. La machine va alors tourner. Des élèves, des belles de nuit et même des voisins du quartier sont inscrits d’une façon ou d’une autre. Aux dernières nouvelles, deux membres du groupe, selon nos sources, les cerveaux, ont été déférés pour pratique de sorcellerie. Les trois autres ont été conduits, chacun par sa famille, chez des exorcistes. « Mon fils a été envoûté par son camarade. Nous prions beaucoup pour qu’il retrouve la santé », fait savoir une mère dont l’enfant est impliqué.

Au lycée bilingue de Kribi et même dans tous les autres établissements secondaires de la ville, les responsables sont en train de prendre des mesures pour séparer le bon grain de l’ivraie. Quant aux parents, ils vivent avec la peur au ventre. « La société est pleine de saints et de démons. A chaque parent de donner des conseils à son enfant. L’éducation commence à la maison », souligne un pasteur. Cette affaire de porte monnaie magique est venue mettre les élèves mal à l’aise. Ils ne se font plus confiance. « J’ai coupé tous les liens avec mes camarades », assure une élève.