Déployés sur plusieurs théâtres d'opération au Nord et dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun, le Bataillon d'Intervention rapide (BIR) renforce sa présence dans les régions en crise du pays. Une nouvelle base vient d'être inaugurée à Beka Guiwan dans l’arrondissement de Meiganga région de l’Adamaoua. Ce nouveau poste se situe dans une localité frontalière de la République centrafricaine. Déjà en févirer 2023, le BIR avait ouvert une base à Baschéo, dans le département de Bénoué (région du Nord). Les groupes terroristes de la secte islamique Boko Haram sévissent dans la partie septentrionale du Cameroun. Ils procèdent régulièrement à des enlèvements et assassinats.
Reconquête
Des soldats du BIR ont encore une fois mis fin aux desseins de certains bandits qui sévissent dans l'extrême nord du pays. Il y a 48 heures, ils ont éliminé trois preneurs d'otages armés à Mbé, dans l'Adamaoua.
D'une source officielle, la rédaction de CamerounWeb a appris que "des éléments du BIR ont abattu 3 preneurs d'otage dans la nuit d'hier dans la localité de Mbé".
"Ces bandits de grand chemin s'étaient introduits dans la communauté afin d'enlever quelques bergers peuls avec demande de rançon", ajoute notre source.
Depuis 2013, les communautés de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun subissent des attaques du groupe extrémiste violent Boko Haram. Les départements de Mayo-Tsanaga, Mayo-Sava et Logone-et-Chari ont été les plus durement touchées.
Le groupe terroriste est également responsable de plusieurs enlèvements, dont les plus récents ont eu lieu dans les communautés du lac Tchad à Tchika (en août 2022) et à Kofia (en septembre 2022).
Cependant, selon des recherches menées dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord par l'Institut d'études de sécurité (ISS) et l'Association Sembe, en dehors de Boko Haram, d'autres groupes se livrent de plus en plus à des enlèvements. Les auteurs de ces actes sont d’anciens bergers et des bandes criminelles composées de Camerounais, de Nigérians, de Nigériens et de Tchadiens.
Les ravisseurs vivent dans la brousse et dans les montagnes le long de la frontière qui sépare le Cameroun et le Nigeria, et font équipe avec des complices locaux qui leur servent d’informateurs.