Dans une révélation exclusive, Jeune Afrique lève le voile sur une mesure sans précédent au sein du gouvernement camerounais : l'interdiction formelle pour les ministres de voyager hors du pays sans l'autorisation explicite du Premier ministre Joseph Dion Ngute.

Selon les informations obtenues par le magazine panafricain auprès d'une source proche de la présidence, "aucun ministre n'est autorisé à se déplacer actuellement hors du Cameroun, sans l'autorisation formelle de Dion Ngute". Cette mesure extraordinaire marque un tournant majeur dans le fonctionnement de l'exécutif camerounais.

Cette restriction des déplacements ministériels s'inscrit, d'après les révélations de Jeune Afrique, dans un contexte plus large de reprise en main du gouvernement par le Premier ministre, sur instruction directe du président Paul Biya. La mesure affecte même les déplacements intérieurs de certains ministres, comme en témoigne l'annulation récente du voyage de Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, dans la région du Nord-Ouest.

Jeune Afrique souligne que cette décision intervient dans un moment particulier où le pouvoir central cherche à resserrer son contrôle sur l'action gouvernementale. Elle marque notamment un recul significatif de l'influence du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui jusqu'alors disposait d'une grande latitude dans la gestion des affaires de l'État.

Cette nouvelle politique de restriction des déplacements, rapportée par le magazine, reflète une volonté de centralisation du pouvoir décisionnel entre les mains du Premier ministre, conformément aux directives présidentielles. Elle pourrait annoncer une réorganisation plus profonde de la gouvernance au sein de l'exécutif camerounais, où les prérogatives de chaque membre du gouvernement seraient plus strictement encadrées.