• Quatre élèves et une enseignante ont perdu la vie dans les attaques
• L’attaque est attribuée aux Séparatistes
• L’émotion est toujours vive au Cameroun
L’émotion est toujours vive dans le NOSO. Trois jours après les attaques sanglantes perpétrées, par des hommes armés non identifiés contre trois établissements scolaires dans la localité d’Ekondo Titi, située dans le département de Ndian, région du Sud-Ouest, les réactions continuent de se multiplier. L’ONU aussi vient de réagir
« Le Coordinateur humanitaire, Matthias Naab, a souligné dans un communiqué que les attaques contre les écoles, les enseignants et les enfants constituent de graves violations du droit international des droits de l’homme et du droit à l’éducation », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, le porte-parole adjoint du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, insistant sur la reddition des comptes pour « tous les auteurs de ces actes odieux ».
« L’accès humanitaire à travers les régions est sévèrement entravé par l’insécurité », a conclu M. Laerke.
Selon l’ONU, les étudiants, les enseignants, les autorités scolaires et les installations scolaires ont été ciblés par des incendies criminels, des meurtres et des mutilations.
Le décompte est assez macabre surtout avec les attaques contre l’éducation.
« En juin dernier, des élèves et des examinateurs participant à l’examen du certificat général d’éducation ont été attaqués par des groupes armés non étatiques dans plusieurs localités.Fin octobre encore, des partenaires humanitaires ont signalé l’enlèvement de trois enfants qui se rendaient à l’école à Mulang, dans la région du Nord-Ouest. D’autres enlèvements ont été signalés dans cette région, dont les enfants sont toujours en captivité. Les engins explosifs improvisés sont également fréquemment utilisés par les groupes armés non étatiques. Le 10 novembre, de tels engins ont blessé une dizaine d’étudiants dans l’amphithéâtre de l’université de Buea, dans la région du Sud-Ouest », rappelle l’ONU.
Notons également que depuis le début de la crise anglophone fin 2016, les écoles sont fréquemment ciblées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun par des hommes armés. Le 24 octobre 2020, une attaque similaire contre une école à Kumba dans le Sud-Ouest avait fait au moins huit morts et une douzaine de blessés.