Actualités of Monday, 16 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : l’armée endeuillée après une frappe violente des Ambazoniens

Armes et munitions ont été emportées Armes et munitions ont été emportées

L’armée camerounaise est encore endeuillée. Les groupes armés séparatistes ont mené dimanche 15 janvier 2022 à Mamfe dans le département de Manyu, une violente attaque contre un poste de gendarmerie. Plusieurs militaires auraient perdu la vie dans ce drame. Selon les informations rapportées Cameroon News Agency, les terroristes ont emporté une importante quantité d’armes et de munitions. L’identité d’une des victimes de cet acte horrible a été révélée par la presse.
« Mbai Oroum est l'une des victimes de l'attaque d'hier qui a eu lieu au poste de gendarmerie de Satom, situé autour du pont de Mamfe. L'attaque a été perpétrée par les forces de l'Ambazonie et plusieurs armes et munitions ont été emportées. Selon des sources au sein de l'armée, plusieurs éléments sont au secret depuis plusieurs heures », indique CNA.

Discours contradictoire

Dans son discours à la nation du 31 décembre 2022, Paul Biya a rassuré l’opinion nationale sur la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Selon le président de la République, le retour de la paix dans cette région a d’ailleurs permis le démarrage du plan de reconstruction des régions anglophones.

«Grâce au lien Armée-Nation, la collaboration entre nos forces de défense et les populations a contribué à réduire, de manière significative, les menaces terroristes dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le calme retrouvé a permis d’enregistrer des progrès appréciables dans la mise en œuvre du Plan de Reconstruction et de Développement de ces régions. », a déclaré le chef de l’Etat.

Sur le terrain, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes. Le lundi 2 janvier en guise de réponse aux déclarations de Paul Biya, les groupes armés séparatistes ont ordonné une ville morte à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Comme le montrent les images, le mot d’ordre a été scrupuleusement respecté au centre-ville. Les boutiques et services sont fermés. Tous craignent les représailles des Ambazoniens qui traitent ceux qui osent les défier comme des traitres au service du pouvoir de Yaoundé.

La guerre au Noso fait chaque jour des victimes. Cette semaines au moins un militaire camerounais a perdu la vie dans la région du Nord-Ouest où les groupes terroristes menacent de relancer les hostilités.