Les Camerounais disposent désormais d'une nouvelle carte nationale d'identité (CNI) avec une validité prolongée de 15 ans. Ce changement, annoncé par les autorités, s'accompagne d'un processus de demande simplifié et d'un coût fixe de 10 000 francs CFA. Un véritable tournant pour les citoyens qui, jusqu'à présent, devaient renouveler leur carte tous les 10 ans.

Selon le Délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, cette réforme vise à faciliter la vie des Camerounais en réduisant la fréquence de renouvellement de la CNI tout en rendant son obtention plus rapide et accessible. "L'objectif est de simplifier les démarches administratives tout en assurant une couverture d'identité durable", a-t-il déclaré lors d'une récente conférence de presse.

Pour obtenir la nouvelle CNI, les citoyens doivent suivre un processus simple en quatre étapes. Tout d'abord, le paiement des frais d'établissement de la carte, fixé à 10 000 francs CFA, peut être effectué via les plateformes de paiement mobile telles qu'Orange Money ou MTN Money. Une fois le paiement effectué, un reçu est émis par la direction générale des impôts. Ensuite, le demandeur doit se présenter dans un poste d'identification local avec son acte de naissance, un justificatif de profession et le reçu de paiement. Après seulement 48 heures, la nouvelle carte est prête et remise au titulaire.

Cette réforme, bien que récente, a déjà suscité des réactions positives parmi les citoyens. L'extension de la durée de validité à 15 ans est saluée comme un soulagement, surtout pour ceux vivant dans des zones rurales ou expatriés, qui rencontraient souvent des difficultés pour renouveler leur carte dans les délais. "Avec ce nouveau système, nous gagnons du temps et cela simplifie beaucoup de choses", a témoigné un citoyen.

Le gouvernement espère que cette initiative contribuera à améliorer la gestion des identités dans le pays tout en renforçant la sécurité nationale, car chaque demande passera par un contrôle d'identité rigoureux. De plus, cette mesure permet à l'État d'optimiser l'accès des citoyens à divers services publics, notamment les soins de santé, l'éducation et les transactions bancaires, qui nécessitent souvent une pièce d'identité valide.

En parallèle, des campagnes de sensibilisation ont été lancées à travers le pays pour informer la population du nouveau processus et des avantages liés à cette réforme. Toutefois, des questions persistent sur la capacité de certains centres d'identification, notamment en zones rurales, à absorber rapidement la demande accrue.