Actualités of Tuesday, 3 September 2024

Source: Le Messager

Cameroun : le business florissant des fruits

Quand la marchandise n’est pas toute écoulée, les fruits non épluchés, je les installe au sol Quand la marchandise n’est pas toute écoulée, les fruits non épluchés, je les installe au sol

Les brouettes débordent de fruits de toutes sortes : mangues, oranges, pastèques, et parfois des fruits exotiques comme les ananas ou les papayes. Certains fruits sont vendus tels quels, non épluchés, offrant aux clients le plaisir de les préparer eux-mêmes. D'autres, en revanche, sont déjà épluchés, prêts à être consommés immédiatement. « J'achète mes fruits au marché du Mfoundi, je les laves avant de les disposer dans la brouette. Et en chemin j'épluche une variété que je mets dans les plastiques. Je commence généralement à 8 heures du matin, et je peux terminer vers les 21 heures.

Quand la marchandise n’est pas toute écoulée, les fruits non épluchés, je les installe au sol pour la conservation quand je suis à la maison. Et ceux déjà épluchés dans les plastiques, je garde dans le frigo, pour ensuite reprendre l'activité le lendemain » , explique Jean, vendeur de fruits ambulant. Ces fruits épluchés sont régulièrement disposés soigneusement dans des petits plastiques. Les vendeurs prennent le soin de les trier et de les découper, offrant ainsi une solution pratique pour ceux qui veulent se régaler sur le poussepousse. Cette préparation en amont leur permet de séduire une clientèle pressée, notamment les travailleurs et les passants, qui n'ont pas le temps de s'arrêter pour peler une mangue ou découper un ananas.

« Je vends mes fruits par saison, car c'est moi même qui les cultives. Quand j'ai déjà fait ma récolte, je dispose mes fruits non épluchés dans la brouette et je vends. Je peux seulement éplucher quand c'est le client qui demande, parce que je n'ai pas de frigo chez moi pour la conservation. J'installe juste les non épluchés à même le sol » , fait savoir Carlos, un vendeur de fruits. La simplicité de l'offre, avec des prix abordables, contribue à la popularité de ces vendeurs de rue. Ils jouent ainsi un rôle important dans l'alimentation des citadins, offrant une alternative saine aux encas sucrés ou gras que l'on trouve souvent à bas prix. « Les fruits déjà épluchés dans le plastique sont à 100Fcfa le paquet, ceux non épluchés peuvent varier entre 500Fcfa et 1000Fcfa » , explique Marc le vendeur de fruits.

Cependant, certains clients préfèrent ces fruits non épluchés que déjà épluchés. « Je préfère acheter, comme ça, et partir moi-même bien laver à la maison avant la consommation car, ces vendeurs n' utilisent pas toujours de l'eau propre pour laver ces fruits, et de fois ça peut causer le mal de ventre. Donc je préfère le faire moi-même » , explique Sarah, une cliente. Résilience Travailler en plein air n'est pas sans difficultés. Les vendeurs doivent affronter les caprices de la météo, les longues heures de marche sous le soleil brûlant ou sous la pluie battante. Cependant, leur mobilité est aussi un atout. Ils peuvent se déplacer rapidement là où se trouve la demande, adaptant leur itinéraire au fil de la journée. Ces commerçants sont devenus une partie intégrante du paysage urbain. Leur présence ajoute une touche de couleur et de vie aux rues de la ville. Malgré la rudesse de leur métier, ils continuent à sourire, attirant les clients avec leur enthousiasme et leur énergie. « Ces fruits sont très bons. J'achète souvent ceux épluchés pour manger rapidement, et les non épluchés pour garder à mes enfants à la maison. C'est vraiment bien pour la santé » , déclare Ernestine, une cliente. Le commerce de fruits transportés dans les brouettes est un exemple vibrant de la résilience et de l'ingéniosité des petits commerçants. À travers leur travail acharné, ils parviennent à subvenir à leurs besoins tout en fournissant aux citadins des fruits frais, accessibles et prêts à être consommés.