C’est le scandale qui secoue la toile depuis quelques jours maintenant. L’utilisation d’une arme pour régler un différend qui aurait pu trouver un épilogue plus heureux si les personnes impliquées n’étaient pas soulées par le pouvoir dont il dispose.

« C’est stupéfiant le fait que les gens minimisent qu’un commissaire dise "apportez moi mon arme" pour tirer sur un maire », écrit l’activiste Shance Lion sur les réseaux sociaux. Il s’étonne toujours qu’on en soit vraiment arrivé là.

De l’étonnement, l’affaire en donne autant. Déjà, pourquoi demande-t-il à un autre de lui apporter son arme alors qu’il est censé l’avoir sur lui et que l’arme ne devrait être à la portée d’un tiers.

« Un gros commissaire comme ça a besoin de l’arme pour influencer un citoyen ? La loi est devenue un loisir », déplore un compatriote furieux de voir ce que son pays devient.

La faute aux gens qui se trouvent au sommet de l’État, en particulier Paul Biya, pointe un autre intervenant. « C’est pareil comme quand tu minimises le danger qui est qu’un homme de 92 ans puisse encore piloter l’avion Cameroun et que c’est un péché de demander où il se trouve et son état de santé », dit-il.

« C’est le Cameroun avec une gestion rétrograde de la chose publique par ceux qui sont censés incarner l’État. Les séparatistes et les terroristes appellent ça la machine du diable », regrette un énième observateur. Tout indique que les autorités essayent de faire taire cette affaire rocambolesque qui, dans certains pays sérieux, aurait déjà fait couper des têtes.