Il ne s’est pas posé beaucoup de questions. C’était sa vie ou celle de la personne avec qui il avait affaire. Alors, le choix a été vite fait.
Le directeur de l’école primaire a en réalité reçu la visite nocturne d’une dizaine de kidnappeurs. Ils étaient venus pour faire du mal.
C’est alors que le propriétaire des lieux a ouvert le feu. La conséquence a été immédiate. Un des intrus a été abattu et est décédé.
Ainsi que nous l’avons appris, le juteux business des kidnappings s’est répandu dans la région de l’Adamaoua et dans celle du Nord. C’est un "métier" à la mode qui permet à de nombreuses personnes de s’enrichir au détriment d’une population déjà accablée par la misère.
En réalité, dans la nuit du 3 décembre, une dizaine de kidnappeurs ont pris d’assaut le domicile de ce directeur. Les criminels ignoraient que celui qu’ils croyaient être leur future victime ne dormait jamais sans son fusil soigneusement posé près de son taie d’oreiller.
Il est dit que l’intrusion des brigands a aussitôt engendré un accueil inhospitalier de la part du propriétaire des lieux qui, dans les échanges de coups de feu, a réussi à abattre l’un des criminels. L’enfant du directeur était présent lors des faits. Il a reçu une balle dans la jambe et a été transporté plus tard à l’hôpital de Madingring. Les assaillants, eux, sont tous de la communauté Bororo.