Actualités of Friday, 29 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : le juteux business des preneurs d’otages dans l’Extrême nord

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• L’insécurité se généralise dans l’Extrême nord

• Les preneurs d’otage se font des centaines de millions avec cette activité criminelle

• Les forces de l’ordre démantèlent certains réseaux



A l’Extrême nord du Cameroun, les populations sont confrontées à une véritable crise sécuritaire. Elles sont prises en étaux par les terroriste de Boko haram et alliés et aussi les groupes de bandits, armés et bien organisés qui opèrent en toute quiétude. Ils sont aussi redoutables que les terroristes surtout dans les prises d’otage avec demande de rançons. Ces bandes organisées se font beaucoup d’argent avec cette activité criminelle. Ces derniers temps, les forces de l’ordre ont réussi à démanteler quelques réseaux de preneurs d’otage.
Selon des récents chiffres les sommes engrangées par ces bandits sont vertigineuses.

Tout est parti du démentiellement d’un réseau de preneur d’otage à Mayo Tsanaga. Le chef de bande d’un un redoutable gang de preneurs d'otages, un certain Amadou Fatouma a été mis hors d’état de nuire. Il a été appréhendé avec ses huit éléments qui sont sous les verrous depuis quelques jours à Mokolo dans l'extrême-nord. « En effet, tout est parti de l'enlèvement dans une nuit du 16 septembre, aux environs de 21 heures, d'un commerçant du nom de Luc Pardama à son domicile, sis au quartier Mboua à Mokolo par des hommes lourdement armés et non identifiés. Après cet enlèvement, les ravisseurs prennent contact avec sa famille à partir de son téléphone pour réclamer une rançon de 15 millions. Une semaine après, la somme mobilisée est remise aux ravisseurs », rapporte mimimefoinfos.

Les agents de polices ont réussi à remonter le fil et démanteler totalement ledit réseau suite à la libération de l’otage et après avoir exploité les numéros de téléphone utilisés lors des négociations.

Ces arrestations sont appréciées par les populations. «Nous, sommes très contents de ce que vient de faire la police du Mayo-Tsanaga. On aimerait que les autres acteurs puissent aussi agir sans état d'âme. Parce que très-souvent ces gens reviennent seulement après quelques mois parfois quelques jours de prison nous narguer. Pire, ils viennent même régler les comptes à ceux qui ont collaboré avec les forces de sécurité pour leur arrestation», a indiqué Vajaray Metewere, un ressortissant de Mayo-Moskota. De janvier à nos jours, l'on estime à plus de 300 millions Fcfa de rançons payées aux ravisseurs dans le Mayo-Tsanaga. Au moins 300 têtes de bœufs ont été emportées, 180 récupérées et remises aux propriétaires. 120 sont dans la fourrière municipale de Hinâ en attendant que leurs légitimes propriétaires se signalent, rapporte le site.
Avec ces chiffres, l’on a globalement une idée claire sur les chiffres d’affaires que font ces individus qui sèment la terreur dans ces zones. Ils profitent de l’insécurité générale pour tirer leur épingle du jeu.