Actualités of Friday, 8 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : le triste sort de Ebalé Angouno, le 1er ‘petit ami’ de Paul Biya

Il avait de nombreux privilèges à Etoudi Il avait de nombreux privilèges à Etoudi

• David Ebalé Angouno était le confident de Paul Biya

• Il avait de nombreux privilèges à Etoudi

• Il finit en prison


L’évocation de son nom doit certainement fait frémir plusieurs compagnons de longue date du président Camerounais Paul Biya.

Au tout début des années 90 -bien loin des buzz de Facebook et Twitter- Daniel Saint Yves Ebalé Angouno avait défrayé la chronique par ses liens intimes avec l’homme fort d’Etoudi.

Liens réels ou supposés ? Difficile d’en être certain ! Toujours est-il que le journaliste et écrivain camerounais avait des passe-droits et des accès privilégiés que plusieurs ministres de l’époque n’avaient pas à Etoudi. Au point où les mauvaises langues l’avaient surnommé « le petit ami du président ».

Daniel Saint Yves Ebalé Angouno, lui-même, n’avait jamais nié ses liens privilégiés avec Paul Biya. Il l’a d’ailleurs longuement étalé dans des ouvrages qui ont failli lui coûter la vie…

Né en 1962, l’Ecrivain-journaliste Ebalé Angouno a longtemps côtoyé les sanctuaires secrets du pouvoir avant d’en être jugé indigne à une période de l’histoire du Cameroun marquée par des « villes mortes », des grèves et le vent du changement.

Considéré comme un défecteur en ces périodes troubles, l’homme a connu le cachot et l’exil d’où il a commis plusieurs ouvrages sur Paul Biya et son cercle fermé auquel il appartenait jadis.

« J'ai été emprisonné dans le pénitencier de Kondengui à Yaoundé sous de fallacieuses accusations qui m'ont valu d'être condamné à trente mois de prison. Je garde encore des séquelles de cette affreuse détention exceptionnelle », écrit-il.

A lire les titres de ses ouvrages « Paul Biya, le cauchemar de ma vie, ou, confession d’un faussaire » et « Sang pour Sang : le vrai visage de Paul Biya » publiés respectivement en 1992 et 2001, l’on pourrait laisser croire qu’il s’agit d’une vengeance personnelle. Mais l’homme s’en défend.

« Je refuse d'être traité d'opposant au régime de Paul Biya car, je n'en suis pas un. Je m'oppose plutôt aux pratiques auxquelles il se livre pour se maintenir au pouvoir. C'est d'elles qu'il est ici question; je les exprime sans passion, en veillant à dissocier la narration de mes états d'âme et de mes sentiments personnels », se justifie-t-il dans l’introduction à son second ouvrage.