Ce n’était pas une assise consacrée la question de l’Etat-civil. Mais au cours des travaux, on aura appris que dans ce département, plus de 10 000 demandes d’établissement des actes de naissance sont en cours. Une information qui est venu montrer l’ampleur du problème dans le département du Mayo-Rey et son niveau d’influence sur le retard dans le développement de la localité. La révélation a été faite au cours de l’atelier de consolidation du rapport diagnostic du Plan régional de développement et des travaux des assises pour le développement de la région du Nord à Tcholliré, respectivement le 28 février et le 1er mars dernier.


L'étape de Tcholliré a consisté à recueillir les doléances de la population et des élus locaux classés par ordre de priorité. Les priorités du Mayo-Rey sont entre autres l'accès à l'eau potable, l'aménagement des infrastructures routières pour relier le département au chef-lieu de la région, l'amélioration des soins de santé, l'accès aux intrants de production agricole et agro-pastorale, l'offre en formation des jeunes et des adultes et la promotion du genre et l'insertion sociopolitique des personnes vulnérables, l'amélioration de l’offre en éducation allant de la maternelle jusqu'à l'université. S’agissant de l’enseignement supérieur, les élites du département du Mayo-Rey ne sont pas passées par quatre chemins pour réclamer l’ouverture d’une annexe de l'Université de Garoua à Tcholliré. «Il est un fait, c’est que au niveau de l’enseignement maternelle, primaire et secondaire, le département est suffisamment loti.

Ici le problème maintenant c’est de moderniser les structures qui existent, améliorer les conditions de travail des enseignants et des apprenants et doter la localité de certaines commodités de base qui devrait permettre à tous d’être à l’aise. Mais nous voulons dans la même logique qu’une annexe de l’Université de Garoua soit ouverte à Tcholliré, cela va permettre de renforcer la qualité de l’éducation et faire profiter à la localité de tous les avantages que ce type de structure engendre en terme de développement.» Souligne Oumarou Soulé, participant aux travaux de Tcholliré. Les travaux de Tcholliré ont également permis de relever dans le département, les avancées enregistrées depuis plusieurs années. Dans ce registre, on note l’augmentation de la production agricole et l'amélioration de la scolarisation de la jeune fille. Toutefois, il en ressort que les conflits agropastoraux n'ont pas diminué, l'enclavement du département qui reste pratiquement coupé entre les mois d'août et septembre. L'insécurité et la délinquance juvénile, entre autres.

Le bitumage des axes routiers, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, les problèmes de déforestation, de changement climatique, du tarissement des eaux, de la disparition des espèces fauniques comme le lion et surtout les problèmes liés au manque d'acte de naissance des enfants en âge scolaire ont été évoqués comme des questions auxquels les populations souhaitent avoir des réponses.