Cette proposition est contenue dans la sortie du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) datée du 10 juin 2023 et signée par la Secrétaire générale, Pr Wogaing Fotso Jeannette. Au lendemain du dépôt du projet de loi portant orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun (10 juin 2023, Ndlr) sur la table des députés à l’Assemblée nationale, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) est monté au créneau pour relever, ce qui parait à ses yeux, comme des manquements au moment où il faut poser les bases solides de ce pan de l’éducation. Dans une sortie du bureau exécutif, et signée par la Secrétaire générale, Pr Wogaing Fotso Jeannette, salue l’initiative tout en regrettant le fait qu’ « un texte d’une importance n'ait pas été porté à l’attention de la communauté universitaire avant sa soumission à la votation du parlement ». Néanmoins, le Synes appelle à l’amendement de plusieurs articles contenus dans ce projet de loi. L’élection des recteurs Au niveau de l’article 55 portant sur le conseil d’université, il faudra, au-delà des vice-recteurs ou deputy vice-chancellors ; du secrétaire général ou registrar, des chefs établissement et du responsable des affaires académiques ajouter un représentant du syndicat des enseignants du supérieur. « La nécessité d’avoir de manière permanente un représentant du syndicat se justifie par le fait que, le conseil d’Université assurant la coordination de l’organisation générale des activités et les programmes pédagogiques, il est essentiel que toutes les considérations professionnelles et sociales en lien avec le fonctionnement de l’institution puissent être au besoin préalablement adressée pour assurer la solidité et la légitimité des décisions prises. A ce niveau, des correctifs peuvent plus aisément être apportés avant soumissions au Conseil d’administration », peut-on lire comme justificatif.
Retraite à 65 et 70 ans maximale
Le syndicat propose un alinéa 3 (nouveau) à l’article 58 du présent texte. Il porte sur l’élection des recteurs à la majorité des membres du Conseil d’administration parmi les enseignantschercheurs du corps de l’enseignement supérieur pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.
« L’élection des chefs d’institutions universitaires, comme d’ailleurs d’autres responsables (notamment les Doyens et chefs de département), contribue à la gouvernance démocratique et participative dans les universités. Chaque communauté universitaire spécifique est, en effet, la mieux à même de proposer à la nomination par le chef de l’Etat, des personnes qu’elle connait et qu’elle estime en tout point de vue être habiletées à conduire le destin de l’institution pendant une période donnée », renseigne la sortie du Synes. A l’article 63 (nouveau), le syndicat propose les grades suivants : Professeur, professeur associé et chargé de cours et non Professeur titulaire, Maitre de conférences et Chargé de cours comme dans le projet de loi soumis à l’attention des députés. Ceci permet, selon le syndicat, de dissiper certaines incompréhensions.