Actualités of Thursday, 5 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : les filles disent non à la dépravation

Le phénomène est inquiétant Le phénomène est inquiétant

Il n’est plus très rare, dans les milieux populeux de Ngaoundéré, de voir des femmes ou des jeunes filles qui fument de la cigarette. Bien avant, des puristes et gardiens de la morale publique sont montés au créneau pour dénoncer cette indécence vestimentaire qui s’empare des rues de la ville. En vain, le phénomène allant plutôt crescendo. C’est tout comme les yeux semblent définitivement s’être fermés sur la prostitution dont les formes mutent globalement dans l’Adamaoua au-jour-le jour.

Mais, l’éveil doit être de tous les instants, se convainc le Forum des jeunes filles de l’Adamaoua. Et c’est à la jeune fille, elle-même, de prendre son destin en main. Elle doit déjà ne plus être objet de vices ou alors la cible des prédateurs qui pullulent désormais. «L’année passée, nous avons participé à la campagne Vacances sans sida. Dire non à la déviance et à la dépravation des mœurs, c’est déjà ne plus être acteur de l’atteinte à l’intégrité morale et physique des jeunes filles. Par exemple, il n’est pas question de publier sur les réseaux sociaux, sa nudité. Et nous sensibilisons les jeunes filles à ne pas se moquer de leurs congénères, à respecter la religion de chacune, ses valeurs et ses principes.

Évidemment, on les sensibilise aussi par rapport au sida qui est une maladie qui ne tue plus. Il suffit de respecter les règles d’hygiène et on fait attention à son alimentation. Mais, pour éviter le sida, on invite la jeune fille à être fidèle à un seul partenaire, à se protéger surtout», indique Manuella Hadidja, étudiante à l’école de formation de santé de Meiganga. Comme elle, 49 autres jeunes filles ont tenu à dire encore non aux déviances et à la dépravation des mœurs, le 03 septembre dernier à Ngaoundéré. Elles ont abordé diverses thématiques pour se prémunir. «Moi je plaide contre les mariages précoces.

En tant que musulmane, il est nécessaire de mettre un terme à cette pratique, tant ses effets sont négatifs pour les jeunes filles. J’interpelle donc les parents sur ces effets que sont les grossesses précoces, plusieurs maladies, bref, une déchéance et une compromission de notre avenir», a confié Farida, une jeune étudiante pair éducateur. Plus que jamais, la jeune fille de l’Adamaoua croit en ses rêves. Elle veut intégrer tous les corps de métiers. Elle veut que sa voix compte.