• Cinq employés de MSF sont libres
• Ils étaient enlevés il y a un mois dans l’Extrême-nord
• C’est une excellente nouvelle pour l’ONG
En effet, cinq employés de l’OND qui sont entre autres, tchadien, sénégalais, franco-ivoirien et camerounais enlevés il y a un mois dans l'Extrême-Nord du Cameroun par des hommes armés, ont été libérés au Nigeria voisin, a annoncé jeudi l'ONG à l'AFP.
Ils avaient été kidnappés dans la nuit du 24 au 25 février à Fotokol, à proximité de la frontière nigériane, une région où les groupes jihadistes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) attaquent régulièrement civils et militaires.
C’est une excellente pour Médecins sans frontières, qui opère dans les zones en confit au Cameroun et confronté à d’énormes difficultés ces derniers temps.
Les ex-otages ont été « emmenés en lieu sûr », précise l’ONG sans révéler les circonstances de leur libération. « Nous sommes heureux de retrouver nos collègues sains et saufs », a réagi Stephen Cornish, le directeur général de MSF, dans un courriel à l’AFP.
Selon l’Agence France Presse qui a donné la primeur de l’information, il est difficile tout de même de cet acte aux attaques de Boko Haram
Les ex-otages, une Franco-Ivoirienne, un Sénégalais et un Tchadien ainsi que deux gardes de sécurité camerounais, avaient été enlevés par des hommes armés qui s’étaient introduits au domicile de MSF. « Rien ne permet de lier cet acte aux attaques de Boko Haram. Nous ne savons pas si c’est un simple vol qui a mal tourné. Un coffre-fort a été ouvert », avait déclaré à l’AFP, au moment de l’enlèvement, un responsable camerounais de l’administration locale, qui avait requis l’anonymat.
« Les djihadistes conduisent régulièrement des attaques contre les militaires et les civils dans les quatre pays dans cette zone. Elles se sont multipliées ces derniers mois, les groupes armés profitant de leur connaissance de ce terrain marécageux. L'Iswap a consolidé son emprise sur ces territoires ces derniers mois dans la région après la mort d'Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, dans des combats entre les deux groupes rivaux.L'insurrection de Boko Haram est apparue en 2009 au Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU. L'Iswap, lui, est issu, en 2016, d'une scission de Boko Haram, auquel il reproche notamment le meurtre de civils musulmans », précise le confrère estrepublicain.fr