L’insécurité dans la partie septentrionale du Cameroun est l’un des défis auxquels fait face le régime de Paul Biya. Les groupes armés qui se revendiquent de Boko Haram multiplient les exactions contre les populations civiles depuis plusieurs années. La création des postes avancées de l’armée dans les localités de la région de l’extrême-nord n’a pas dissuadé les terroristes. Les enlèvements et assassinats se poursuivent.

Dimanche, dans la localité de Touboro, plus 30 personnes ont été enlevées par les groupes armées terroristes. « L’enlèvement a eu lieu dimanche soir. Les ravisseurs ont frappé dans la soirée au retour des commerçants du traditionnel marché aux bestiaux de Touboro. Les personnes kidnappées n’ont pas encore été relâchées », a déclaré le maire de la localité, Celestin Yandal sur Al24 news.


L’autorité locale n’est pas en mesure d’identifier toutes les victimes de cette nouvelle attaque. Il précise cependant qu’il s’y trouverait probablement des étudiants tchadiens qui traversent régulièrement la ville de Touboro pour aller étudier à Ngaoundéré.

NOSO

En plus des terroristes du groupe Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, les militaires camerounais doivent également faire face aux terroristes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Après plus de 5 années de guerre, la situation ne s’améliore pas dans cette partie du pays. Les Amba Boys qui étaient au départ des groupes armés qui revendiquaient l’indépendance des régions anglophones se sont transformés au fil des ans en groupe terroriste tuant femmes et enfants. La rentrée scolaire de cette année a été particulièrement sanglante. Les groupes armés ont tué plusieurs élèves et enseignants qui ont violé le mot d’ordre de confinement.