Ce coup de filet d’envergure rentre dans le cadre de la lutte que mènent les autorités camerounaises contre cette pratique illégale. L'IPTV, ou « Télévision sur IP », désigne l'ensemble des chaînes et autres services qui ne sont accessibles qu'en ligne via le principe du streaming.

Disponibles sur des boîtiers ou des smartphones, ces IPTV permettent un accès illicite à de nombreuses chaînes et programmes sans autorisation des titulaires des droits. Les autorités sont depuis quelques années activement engagées dans la lutte contre ce phénomène et mènent des opérations afin d’y mettre fin.

L’année dernière, ces actions ont porté des fruits. Les autorités camerounaises avaient réussi à mettre hors d’état de nuire 18 revendeurs de boîtiers et applications IPTV. Ces services illégaux de télévision sont créés par des organisations criminelles internationales et sont vendus à bas prix en Afrique, car les contenus sont volés.

Ces pratiques illégales et peu recommandées sont sévèrement réprimées par les articles 93 de la loi camerounaise régissant l'activité audiovisuelle et 327 du Code pénal camerounais. De plus, elles constituent une concurrence déloyale pour les opérateurs TV légitimes qui respectent les droits des contenus et investissent dans la production audiovisuelle locale.

Le piratage par internet est un fléau économique qui touche toute la chaîne de valeur et représente également un danger social. Il expose notamment les jeunes à des contenus inappropriés sans aucun contrôle parental, ainsi qu'à d'autres désagréments tels que les coupures d'images, l'absence de service client, et les risques liés à la sécurité informatique.

Ces pratiques ne sont pas l’apanage du Cameroun, puisque 240 revendeurs d'offres IPTV illégales ont également été arrêtés sur le continent africain, dont 91 en Côte d'Ivoire, 44 au Sénégal et 21 au Congo, entre autres.