• Le futur président du Cameroun est très attendu

• L’on estime que c’est le moment pour Paul Biya de partir

• Me Christian Bomo Ntimbane en parle

Le Cameroun s’apprête à organiser en 2025 une nouvelle élection présidentielle pour désigner un chef d’Etat capable de poursuivre l’œuvre de l’actuel président Paul Biya qui ne s’exclut pas encore de la course. Récemment en public, le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya a laissé planer le doute quant à une probable candidature le moment venu.

Une journaliste de Radio France Internationale (RFI) a demandé à savoir si Paul Biya se représentera-t-il en 2025 ou s’il laissera sa place à la nouvelle génération ou à quelqu’un de son parti. Le président a affirmé à plusieurs reprises ne pas entendre la question. Puis, son homologue français Emmanuel Macron proche de lui, la lui a répétée.

« Comme vous le savez, le Cameroun est dirigé conformément à sa Constitution. D’après cette Constitution, le mandat que je mène actuellement à une durée de sept (07) ans. Alors, essayez de faire la soustraction et vous verrez combien de temps il me reste à diriger le pays », a exprimé Paul Biya devant une foule qui a éclaté par rire.

Mais autrement, a-t-il continué, « quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés sur le point de savoir si je reste ou si je m’en vais au village ». Après sa réponse, les personnalités présentes dans la salle de conférence au palais d’Etoudi ont encore ri.

Tout semble indiquer que Paul Biya n’a pas encore effacé de sa tête un nouveau mandat. Tout de même, d’autres personnes de son entourage sont pressenties comme Emmanuel Franck Biya, Ferdinand Ngoh Ngoh. Me Christian Bomo Ntimbane de la Société civile des réconciliateurs est intervenu par rapport à une proposition de son confère Agbor Balla sur sa page Facebook.

SUR LA PROPOSITION D'UN FUTUR PRÉSIDENT ANGLOPHONE APRÈS PAUL BIYA , FAITE PAR MAÎTRE AGBOR BALLA

Monsieur Agbor Balla, nous ne devons plus regarder le Cameroun sous le prisme anglophone - francophone. C'est la cause de la guerre dans le NOSO.

Nous avons fait l'erreur historique de maintenir artificiellement cette disparité dans la conscience populaire.

Nous élirons le plus méritant de nos compatriotes à la fonction présidentielle, sans considération de langue de culture ou de communauté.

La nation camerounaise existe. Elle doit être renforcée et soutenue. Il n'existera pas deux nations au Cameroun : celle anglophone et celle camerounaise.

Par exemple, si certains Camerounais pensent aujourd'hui que Chief Dr Dion Ngute pourrait tout aussi assumer la fonction présidentielle, c'est parce qu'on lui reconnaît un certain charisme et une certaine pondération, et non pas parce qu'il est anglophone.

Quand de nombreux Camerounais ont élu Fru Ndi en 1992, ce n'était pas parce qu'il était anglophone, mais parce qu'il portait un projet social rêveur pour les populations : "Power to the people".

Il n’y aura donc pas de président anglophone ou francophone au Cameroun. Il y aura un Camerounais ou Camerounaise, président de la République.