Actualités of Tuesday, 2 January 2024

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : qui va prendre le pouvoir en 2025 ?

Election présidentielle de 2025 Election présidentielle de 2025

Le journaliste Boris Bertolt a publié un texte dans lequel il parle de l'opposant Maurice Kamto qui a souhaité ses meilleurs vœux aux Camerounais et décliné sa vision à court terme pour le pays et la présidence. Emmanuel Franck Biya qu'on annonce comme le successeur de son père Paul Biya peut commencer par s'inquiéter.

Maurice Kamto, candidat de la coalition de l’opposition appelée l'Alliance politique pour le changement à la présidentielle de 2025 pour barrer la voie à Emmanuel Franck Biya.

Le principal opposant politique à Paul Biya, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) s’est également adressé à la nation le 31 décembre 2023. Dans son discours, Maurice Kamto est resté dans son rôle de critique de la gouvernance de son adversaire politique. Et il n’y va pas de mains mortes. Le président national du MRC affirme dès l’entame de son discours que « le pays n'est plus gouverné depuis longtemps déjà ». Indique qu’il « n’y a plus un commandant à bord du navire Cameroun » et conclut que « quarante et un ans d'errements, ça use les cerveaux et les esprits même les plus brillants ».

Au-delà d’une critique de la politique énergétique de Paul Biya, du maintien en détention des prisonniers politiques, de la gestion de la crise anglophone, c’est sa candidature à l’élection présidentielle de 2025 qui constitue l’épicentre de son discours.

L’annonce est forte. Maurice Kamto dévoile en de termes clairs la bannière selon laquelle il est candidat à l’élection présidentielle. Il affirme que « d’autres partis politiques, des organisations de la société civile et des personnalités indépendantes ont décidé librement de créer une dynamique politique autour de ma candidature à la prochaine élection présidentielle. J'ai répondu favorablement à cet appel à l'union des forces du changement qui se regrouperont sous l'appellation de l'Alliance politique pour le changement en abrégé APC. Hormis ses composantes actuelles, les partis politiques et les organisations de la société civile, cette Alliance est appelée à regrouper des autorités traditionnelles et religieuses, des universitaires, des intellectuels, des femmes et des hommes de culture, etc. Je serai donc le candidat du MRC et de l'APC au cours du prochain scrutin présidentiel de 2025 ou avant. Je salue le sens patriotique des responsables politiques et des diverses personnalités de l'APC, qui ont fait le choix politique courageux de soutenir ma candidature. Après la présidentielle de 2025, l'histoire retiendra leur sacrifice politique pour sauver notre pays en œuvrant ensemble à l'élection du troisième Président de la République du Cameroun après 65 ans d'indépendance ».

L'Alliance politique pour le changement portera donc la candidature de Maurice Kamto à la prochaine élection présidentielle. Conscient que le régime de Yaoundé cherche voies et moyens pour empêcher sa candidature, il met en garde le peuple camerounais en ces termes: « Ne cédez pas aux manipulations en cours sur la possibilité pour le MRC de présenter un candidat à l'élection présidentielle si le calendrier électoral était inversé. Certes, le MRC a boycotté le scrutin législatif et municipal du 9 février 2020. Cette décision salutaire et historique du Conseil national du MRC élargi aux responsables départementaux a été bien comprise par nos militants depuis la base, et a permis à notre parti d'éviter un piège politique mortel tendu par le régime. Mais je suis à mesure de vous confirmer ce que je n’ai cessé de vous dire depuis un certain temps déjà, à savoir que le MRC présentera son candidat à l'élection présidentielle, même si celle-ci était convoquée maintenant ».

Objectif : « faire définitivement échec au projet jamais abandonné d'une transmission du pouvoir de gré à gré ou dynastique dans notre pays. », martèle le président national du MRC. Emmanuel Franck Biya clairement visé et Maurice Kamto décidé à lui faire barrage.