Le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique leur donne six mois pour se mettre en règle.
Six mois. C’est le délai qu’a donné le ministre par intérim des Mines de l’Industrie et du Développement technologique (Minimidt), le professeur Fuh Calistus Gentry, aux entreprises de production de whisky pour se conformer aux normes de stockage de ce secteur. Faute de quoi elles seront fermées. « Nous vous donnons six mois pour passer du plastique aux réservoirs en acier inoxydable. C'est la seule chose qui puisse supporter le whisky », a-t-il déclaré pendant sa descente, déplorant notamment l'utilisation de cuves en plastique pour le traitement et le stockage des whiskies, ce qui n'est pas conforme aux normes. Fuh Calistus Gentry au cours d’une descente qu’il a effectuée en début de semaine à Douala, a visité les infrastructures des entreprises de production de whisky Fortune Industry Ltd et Macmohan Industry Ltd. Cette descente, qui concerne les régions du Littoral et du Sud-Ouest, a pour but d'évaluer la conformité de certaines entreprises aux normes et standards du secteur et de faire le point sur les défis auxquels sont confrontés les opérateurs.
Elle vise également à lutter contre le phénomène du whisky en sachet et de la contrefaçon de boissons, afin de garantir la qualité des produits mis sur le marché. Il est accompagné dans cette tournée par la directrice générale par intérim de l'Agence camerounaise de normalisation et de qualité (ANOR), Chantal Andely née Ndomo Ndongo. Des échantillons de boissons ont été prélevés pour une analyse plus poussée en laboratoire sur le pourcentage d'alcool et de saccharose et même d’arsenic. « Il est effrayant de voir des traces d'arsenic dans les whiskies. (…) lorsque nous aurons terminé nos analyses en laboratoire, si nous confirmons des arsenics, du saccharose à 60 %, nous ne tolérerons plus cela », a déclaré le ministre.
Il y a quelques années en effet que le gouvernement camerounais essaie d’interdire la production des whiskies en sachet. Cette interdiction devrait normalement rentrer en vigueur en 2026. Le Minimidt l’a rappelé, en précisant que les entreprises doivent mettre en place une stratégie pour remplacer les emballages en plastique des whiskies par des emballages en verre. En dehors des producteurs de whisky en sachet, le professeur Fuh Calistus Gentry a également effectué une inspection des installations de Cimencam dans la zone industrielle de Bonaberi. Il a salué le déploiement de solutions de construction novatrices et durables, mais a également exprimé les préoccupations du gouvernement quant à la réduction du prix du sac de ciment au Cameroun. Le ciment à 2000 FCFA Se référant à la richesse du Cameroun en pouzzolane et en gisements de calcaire pour la fabrication du clinker, principal intrant dans le processus de fabrication du ciment, le ministre a déclaré que le gouvernement souhaitait voir un sac de ciment vendu à environ 2 000 FCFA, comme au BurkinaFaso et au Niger.
Compte tenu des besoins en clinker pour satisfaire les besoins nationaux en ciment, estimés à 3 600 000 tonnes par an, il a indiqué que le chef de l'Etat a signé deux permis d'exploitation de marbre (calcaire) pour la Cimencam en février 2023, en vue de réduire drastiquement la fragilité des cimenteries camerounaises due à leur exposition aux chocs externes, notamment l'importation de clinker. Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de substitution des importations dans le secteur du ciment, des mesures sont également prises pour promouvoir davantage la production de ciment écologique, à l'image du processus de production de la cimenterie Cimpor Cameroun de Kribi, ou de l'usine Cimencam de Nomayos, qui utilise plus d'argile que de clinker, avec des consommations intermédiaires réduites d'au moins 25%.