Le Collectif des retraités et licenciés du Laboratoire national vétérinaire du Cameroun (Lanavet) a écrit une lettre au président de la République Paul Biya. Ce dernier dénonce le mépris du directeur général dans cette note énergique.

Excellence Mr le président de la République

Nous les licenciés et les retraités vous exposons nos situations. Vous êtes notre dernier recours. Tous nos courriers et réclamations au DG et PCA du Lanavet et au Minepia sont restés lettre morte.

Les retraités que nous sommes (15) avons rendus de bons et loyaux services à la nation à travers le Lanavet. Nous avons participé à l'éradication de la peste bovine au Cameroun, travaillé d'arrache-pied pour que la viande qui se retrouve sur nos tables soit saine, avons été à la première ligne et au péril de nos vies pour endiguer les maladies telles que la grippe aviaire, la variole du singe, la rage et bien d'autres.

Nous avons contribué à hisser le Lanavet très haut dans les standards internationaux avec sa certification à la norme Iso 17 025. Il est le deuxième labo certifié en Afrique subsaharienne. Certification retirée depuis 2 ans, conséquence de la gestion chaotique de Dr Abel Wade.

Malheureusement depuis 4 ans, le nouveau directeur général nommé ne paie plus aucun droit à la retraite. Et rejette tout dialogue avec nous. Il ne reverse plus les cotisations sociales. Ce qui fait que nos droits à ce niveau également sont bloqués.

De plus, se joint à nous le personnel qui a été abusivement licencié (15) pour des motifs inacceptables et abusifs. La plupart a entre 10 à 30 ans de bons et loyaux services. Tout ceci sans passer par le Conseil d’administration tel que prévu par les textes en vigueur.

Le sentiment d'impunité pousse le DG à considérer le Lanavet comme son royaume. Et des pères de famille se retrouvent au quartier abusivement sans aucun droit. Sinon, comment comprendre que Dr Abel Wade, vétérinaire et de surcroît le directeur général d'un laboratoire vétérinaire, peut licencier pour motif de sorcellerie un employé suite au passage d'un lézard ou d'une chauve-souris (qui sont dans leur environnement naturel). Pire le PCA un autre vétérinaire n'en fait pas cas alors que les textes lui en donnent le pouvoir. Et tout ceci n'est pas remis en question par l'inspection du travail.

Le laboratoire étant un domaine pointu, une main d'œuvre qualifiée se retrouve mise à la porte parce que le DG considère qu'il doit récupérer des "places" et les octroyer à sa famille. Une main d'œuvre non qualifiée ne pourra pas produire un vaccin de qualité. L'inspection du travail a été saisie toutes les fois mais n'a pas joué son rôle principal qui est la protection de l'employé.

Monsieur le président, le Lanavet a fait la fierté du Cameroun en Afrique et autant que nous sommes, avons contribué pour cela. Notre crainte, c'est que nos efforts sur des années de nos vies soient réduits à néant.

Si rien n'est fait, nous nous joindrons aux employés et sortiront manifester notre mécontentement.