L'ancien membre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Armand Noutack II, ne mâche pas ses mots dans sa récente tribune où il fustige ouvertement la décision de boycott des élections législatives et municipales de février 2020 prise par le leader du MRC, Maurice Kamto. Dans cette tribune percutante, Noutack II soulève des questions cruciales et exprime son désaccord avec la stratégie adoptée par le MRC lors de ces élections.


Le début de la tribune d'Armand Noutack II est marqué par une réflexion sur les conséquences du boycott électoral. Il évoque ceux qui ont été "contraints de prendre la route du désert", faisant allusion aux militants du MRC et aux candidats qui ont vu leurs espoirs s'effondrer à la suite de cette décision.


Noutack II exprime son impatience de lire les éventuelles mémoires du professeur Maurice Kamto, dans lesquelles il espère que ce dernier révélera les "VRAIES RAISONS" qui ont motivé le boycott électoral de 2020. Il remet en question le fait que l'on puisse boycotter des élections pour exiger un nouveau code électoral et la résolution de la crise anglophone, pour ensuite retourner aux élections en 2025 alors que rien n'a fondamentalement changé depuis. Il souligne également le fait que de nombreux jeunes sont en prison, ce qui rend la décision de retourner aux urnes "BIZARRE".


Noutack II évoque ensuite les réactions des citoyens ordinaires lors de l'annonce du boycott électoral en 2020. Il raconte une scène où une femme, visiblement désespérée, s'est effondrée en criant "Kamto m'a tué" avant de jeter son dossier de candidature dans la rigole. Cette anecdote illustrerait le profond désarroi ressenti par certains partisans du MRC face à cette décision.


Dans un souci d'équité, Noutack II mentionne Mayer Foning, un membre du MRC qui a décidé de participer aux élections malgré le boycott du parti. Il suggère que si Mayer Foning était déjà Maire ou conseiller municipal, il n'aurait jamais envisagé de prendre la route du désert.

En conclusion, la tribune d'Armand Noutack II met en lumière les désaccords internes au sein du MRC et remet en question la décision de boycott de Maurice Kamto en 2020. Elle soulève également des questions cruciales sur la démocratie et le processus électoral au Cameroun, tout en appelant à la construction de nouvelles mentalités et au respect du calendrier électoral.