• Le document circulait depuis un moment

• Il est attribué à délégation permanente départementale du RDPC, pour la Boumba-et-Ngoko

• Le premier responsable dément



Le « Patriarche » Paul Biya, 88 ans est président de la République du Cameroun depuis le 6 novembre 1982. Le 6 novembre prochain, il fêtera ses 39 ans de règne à la tête du pays, qu’il aura dirigé d’une main de fer. Comme chaque année, cet évènement est célébré avec faste. Ce sera sans doute le cas pour cette année également. Seulement, certains esprits malins veulent profiter de l’occasion pour se tirer profit, en faisant du faux. Ainsi, un appel à contribution circulait sur les réseaux sociaux depuis un certain temps. Ce document attribué au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir au Cameroun, se révèle faux. Il s’agit d’un véritable faux et usage de faux, prévient certains cadres du parti qui invitent à la prudence.

Pour Armand Ndjodom, chef de la délégation permanente départementale du RDPC, pour la Boumba-et-Ngoko (région de l’Est au Cameroun), cette opération de levée de fonds qui circule depuis quelques temps sur les réseaux sociaux ne provient pas des instances du parti. « Depuis quelques jours, circule sur les réseaux sociaux (groupes whatsapp) sur de faux papiers à en-tête de la délégation permanente départementale du Comité central du RDPC pour la Boumba-et-Ngoko, une pseudo grille des contributions non signée pour la célébration du 39ème anniversaire de l’accession du président Paul Biya à la magistrature suprême », a-t-il indiqué.

Sur le document qui circule, l’on peut lire : « membre du gouvernement : 500 000, Sénateurs et députés à l’Assemblée nationale : 200 000, Maires : 200 000 » ou encore « Militants actifs du RDPC : 1000 ».

La délégation départementale « dénonce et condamne avec fermeté cet acte odieux, cette tentative manifeste de ternir l’image de marque, la notoriété de notre grand parti national en voulant en faire un fonds de commerce », peste Armand Ndjodom.

Rappelons que Paul Biya a été réélu en 2018. Cette longévité au pouvoir ne le complexe guère. « Ne dure au pouvoir qui veut, mais dure au pouvoir qui peut. Je ne suis pas à la tête d’un Etat par la force, j’ai toujours été élu démocratiquement par le peuple », avait-il répondu à un journaliste lors de la visite de l'ex-président français François Hollande au Cameroun.