Actualités of Thursday, 21 March 2024

Source: Un enseignant camerounais

Cameroun : un enseignant dénonce le gangstérisme d’Etat

"La formation aujourd'hui est au rabais"

Alors que les fonctionnaires du Cameroun sont trop mal payés, les enseignants du secondaire ont opté, pour certains, à pousser haut des études pour entrer au supérieur et espérer souffler un peu, mettant ainsi à contribution leurs modiques moyens et sacrifiant leurs besoins et familles, le régime machiavélique d'Étoudi leur interdit toute sortie du territoire.

Il les bâillonne en même temps (interdiction formelle de manifester, parler, marcher). Le même régime confisque leurs indemnités salariales (rappels d'avancements, allocations familiales, etc.), malgré qu'ils n'aient pas de primes comme dans d'autres administrations. Ceux ayant obtenu par leurs propres efforts le doctorat sont interdits de postuler à des postes de recrutements ouverts dans les Universités récemment créées.

La clique des mafieux du gouvernement a trouvé en le recrutement des enseignants d'Universités une véritable manne pour placer leurs enfants, familiaux et autres proches acquis par des relations basées sur le sexe et la loge. C'est ainsi qu'ils ont fermé la porte aux fonctionnaires dans tous ces recrutements, quoique, en réalité, ces derniers coûtent moins cher à l'État. On verra donc des multitudes de thèses de doctorat torchons rédigées et soutenues, parfois en moins de deux ans pour favoriser les proches des membres du régime en place.

La formation aujourd'hui est au rabais, au point où l'on fait parfois face à des *docteurs* vides, incapables de rédiger ne serait-ce qu'une demande d'emploi et c'est à eux d'enseigner, faire de la recherche et penser le développement du Cameroun. Curieux et malheureux! Quelle méchanceté! Que des criminels à la tête de ce pays! Quel mal l'enseignant fait-il au régime en place? Est-ce l'enseignant qu'on veut tuer afin de détruire l'éducation de nos enfants au profit du Nouvel Ordre Mondial? Veut-on créer un soulèvement social en utilisant et martyrisant les enseignants?
On s'interroge.»