Le 20 juin dernier, un incident choquant s'est produit dans le village de Ndog Mongo, situé dans l'arrondissement de Ndom, département de la Sanaga-Maritime au Cameroun. Nicolas Bidja, un jeune homme qui défrichait une parcelle en forêt pour y faire une plantation, a été violemment attaqué par un groupe de chimpanzés.
Selon le communiqué du ministre de la Forêt et de la Faune, Jules Doret Ndongo, publié le 24 juin 2024, la victime a été retrouvée gravement blessée et défigurée. Transporté d'urgence à l'hôpital central de Yaoundé, M. Bidja a subi une intervention chirurgicale pour reconstituer son visage. Les médecins assurent que ses jours ne sont plus en danger.
Cette attaque soulève de sérieuses inquiétudes quant à la coexistence entre les populations locales et la faune sauvage. Les premières investigations menées par le ministère ont révélé que le site de l'incident est l'habitat naturel de ces primates.
Face à cette situation alarmante, les autorités ont rapidement réagi. Le sous-préfet de Ndom a présidé une réunion d'urgence le 22 juin à Ndog Mongo pour discuter de mesures préventives. Par ailleurs, le ministère des Forêts et de la Faune a dépêché une équipe sur place, accompagnée d'ONG, pour évaluer la situation et proposer des solutions adaptées.
Parmi les options envisagées figure la possibilité d'une battue administrative, bien que cette mesure reste controversée du point de vue de la conservation de la biodiversité.
Cet incident tragique met en lumière les défis complexes liés à la gestion des espaces naturels face à l'expansion des activités humaines. Il souligne l'urgence de trouver un équilibre entre les besoins des communautés locales et la préservation des habitats de la faune sauvage.
Les autorités camerounaises font face à un défi de taille : assurer la sécurité des populations tout en protégeant une espèce menacée. Les décisions prises dans les prochains jours seront cruciales pour l'avenir de la coexistence homme-animal dans la région.