Actualités of Tuesday, 14 May 2024

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : un leader ambazonien fait une offre de paix à Paul Biya

Rien n’indique que Capo sera suivi dans sa démarche. Rien n’indique que Capo sera suivi dans sa démarche.

Les séparatistes anglophones seraient-ils prêts à discuter d’une autonomie avec la République du Cameroun ? L’ex porte-parole de l’ Ambazonia Defence Forces, le bras armé du mouvement séparatiste, Capo Daniel, a appelé les combattants sur le terrain à cesser les armes pour qu’une discussion soit engagée avec le gouvernement camerounais. L’homme qui vit en exil ne demande plus l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest mais une simple autonomie.

Rien n’indique que Capo sera suivi dans sa démarche. Cette semaine plusieurs militaires camerounais sont encore tombés dans les embuscades des groupes armées séparatistes. Les affrontements se poursuivent faisant chaque jour des victimes de part et d’autre. Les populations civiles sont les plus affectés par ce drame qui dure depuis 2017.

Le gouvernement depuis l’échec du Grand Dialogue National de 2019, mise davantage sur la force pour ramener la paix au Noso. Le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji considère les séparatistes comme de vulgaires bandits et criminels et n’a pas donné suite à la main tendue de Capo.

Selon RFI, le Réseau des défenseurs des droits humains d'Afrique centrale (Redhac) estime que la proposition de Capo pourrait être une opportunité à saisir pour le gouvernement.

« Le gouvernement doit tendre la main à ce genre de sortie, encourager à ce que les autres qui peuvent en faire autant le fassent. Mais en même temps, le gouvernement doit aussi mettre de l'eau dans son vin, ça ne peut que passer par un cessez-le-feu et par des négociations directes. Nous sommes en période pré-électorale, nous avons besoin de cette paix, de cette cohésion sociale », a indiqué Maximilienne Ngo Mbe, responsable de l’organisation.

« C'était un dialogue monologue, tout le monde a été unanime et les recommandations, jusqu'à aujourd'hui, non même pas été implémentées. On ne peut pas tout le temps ressasser des échecs et c'est l'occasion aujourd'hui de dire au président, via le Premier ministre, de saisir cette opportunité pour envoyer un message fort. Tout le monde sait que c'est une guerre qui a commencé depuis 1961. Les causes sont profondes, il y a un problème crucial de répartition des richesses. Et on ne peut pas continuer à avoir ce ton arrogant lorsqu'un peuple souffre. », précise-t-elle.